Ouled Mohamed, l'un des sites de relogement des sinistrés du séisme de 1980, souffre de la dégradation continue du cadre de vie. A la précarité des habitations en préfabriqué, sont venus s'ajouter les problèmes de voirie, de fuites d'eau et d'atteintes à l'urbanisme. Erigée à la périphérie de la ville de Chlef, l'agglomération n'a, malheureusement, fait l'objet d'aucune opération de rénovation urbaine. La situation, au contraire, s'est aggravée en l'absence d'une prise en charge effective des préoccupations essentielles des citoyens. Cela ne fait donc que renforcer le sentiment d'abandon qui prédomine au sein de la population locale. «Ce que nous ne comprenons pas, c'est que tous les quartiers de la commune ont été réhabilités, sauf Ouled Mohamed. Celui-ci est, en tout cas, fortement marginalisé, alors qu'il ne se trouve qu'à quelques encablures du siège de la wilaya», indiquent des habitants de la localité. Une visite des lieux nous a permis effectivement de constater le retard considérable qu'accuse la cité en matière d'amélioration urbaine. A chaque précipitation, les principales voies d'accès se transforment en véritables pièges pour les automobilistes, alors que les rues et trottoirs sont complètement envahis par la boue. La situation est encore aggravée par le mauvais état des canalisations d'eau, les constructions illégales et les branchements anarchiques au réseau d'AEP. La population garde néanmoins espoir de voir la nouvelle assemblée communale se pencher en urgence sur leur calvaire.