Des paramètres essentiels pour ce qui est sensé représenter les smart cities (villes intelligentes) de demain. A savoir des villes combinant une urbanisation responsable, une efficacité énergétique et un système de transport permettant d'intégrer plusieurs modes de transport pour une mobilité intelligente, efficace et écologiques. C'est d'ailleurs dans cette optique que certains constructeurs notamment dans l'industrie ferroviaire font la chasse aux coûts et recherchent de plus en plus une optimisation de la consommation énergétique dans leurs solutions destinées au transport public. L'enjeu est important quant on sait que d'ici les 15 prochaines années, 5 milliards de personnes habiteront dans les villes soit plus des deux tiers de la population mondiale. «Les smart cities consistent simplement à améliorer la vie dans les villes», a simplifié Alain Flausch, secrétaire général de l'UITP. Une amélioration qui compte beaucoup sur le développement d'un réseau de transport public efficient et multimodal se basant sur différents solutions de transport (bus, métro, train, tram). A défaut les villes sont condamnées à la congestion et à la pollution. L'UITP veut doubler le marché des transports publics d'ici à 2025. Un processus qui s'engage bien dans les pays développés où l'offre de transport public a augmenté de 90% entre 1995 et 2012, selon un rapport présenté à l'occasion du congrès. Dans les pays moins développés, cette hausse n'a été que de 30%. La guerre aux CO2 En Europe, l'industrie du transport a pleinement intégré les enjeux énergétiques et dans le domaine routier, les constructeurs font la chasse à la pollution. A Milan, Iveco (franco-italien) a présenté son nouveau bus roulant au gaz naturel, Mercedes a exposé un nouveau moteur alimenté au biogaz pour équiper toute la gamme de bus Citaro. VDL (Hollande) et Irizar (Espagne) ont présenté des bus avec zéro émission de co2 au kilomètre, certains même avec zéro bruit, tandis que Volvo a mis en avant son bus électrique. Efficacité énergétique et réduction des émissions de gaz pour des villes plus propres sont devenues le nouveau crédo des fournisseurs de transports publics, au même titre que le confort ou la sécurité. Les défis du rail Des préoccupations valables aussi bien sur route que sur rail. Dans le domaine ferroviaire, Alstom a profité de l'UITP pour présenter deux innovations: une solution de tramway intégrée annoncée comme moins polluante ainsi qu'une extension de son offre d'alimentation électrique sans caténaire appliquée également à d'autres modes de transport comme le bus. La solution intégrée Attractis permet, selon le PDG d'Alstom Transport Henri Poupart-Lafarge d'économiser aussi bien sur les couts d'investissement (-20%) que sur les délais de réalisation (30 mois après la phase de conception) par rapport à un système de tramway classique. Elle est également présentée comme idéale pour les villes à expansion rapide avec des capacité de transport entre 4000 et 14000 (personne par heur et par direction). On estime que d'ici 2017, plus d'un tiers des projets ferroviaires urbains seront sous formes d'appels d'offres pour des solutions intégrées. L'autre nouveauté concerne une solution de recharge statique par le sol (SRS), également conçue pour les bus électriques qui permet de stocker l'énergie et de charger le tram lorsqu'il est à la station grâce à des batteries. Entre les stations, les rames peuvent fonctionner de façon autonome. « Il fallait qu'on ait dans notre catalogue de solutions la possibilité d'alimenter des tramways qui sont équipés de système de stockage d'énergie en statique et qui vont fonctionner de façon autonome entre deux stations », explique un expert d'Alstom. Pour le groupe français, la contribution au développement des smart cities se traduit justement par des produits «orientés vers la réduction de la consommation d'énergie et des coûts d'exploitation et vers la durée de vie du produit, pour être simple et rapide à installer », nous dit-on. La 61e édition de l'UITP a mis en avant une tendance en matière de transport public orientée vers le respect de l'environnement et l'offre de solutions optimisées pour les opérateurs. C'est du moins le cas dans les pays développés qui mettent la satisfaction des citoyens au cœur de leurs actions. Selon un rapport de l'UITP, dans les pays en développement, la situation des transports publics n'est pas prometteuse en raison notamment d'une hausse de l'utilisation des véhicules personnels et du peu de mesures mises en place pour contenir cette tendance.