Dès que la saison estivale arrive, avec sa longue période de vacances, les parents, particulièrement ceux qui travaillent, commencent à s'inquiéter et même à s'affoler et le problème de garde des enfants en bas âge se pose avec acuité. Confrontées au problème, elles sont des centaines de mamans actives qui vivent ces derniers jours un véritable calvaire. Si le problème ne se pose pas pour les employées du secteur de l'éducation qui prennent leurs vacances en été, la plupart des autres parents sont contraints d'opter pour des solutions intermédiaires en l'absence de structures d'accueil pour ces enfants. «Deux mois à devoir trouver une personne qui peut garder notre fille, du fait que nous ne pouvions pas moi et mon mari prendre un congé», dira Amina, secrétaire de direction. Une quête qui est loin d'être une sinécure. Ce sont souvent les membres proches de la famille qui viennent à la rescousse de ces mamans en détresse. La mère, la belle-mère, les sœurs, les nièces se transforment, durant quelques semaines en nounous. Certaines femmes embauchent des nounous à domicile. Certaines crèches privées restent ouvertes durant l'été. Et malgré leurs prix exorbitants, elles restent une solution alternative pour certains couples. «C'est pratiquement le double des tarifs pratiqués durant les autres mois mais je suis plus tranquille, en plus je ne dérange personne». «Les garderies publiques ferment la fin du mois de juin. Nos deux familles vivent loin de chez nous et notre budget ne nous permet pas de réserver un montant pour payer une nourrice ou une crèche privée», souligne Fatima. Ce couple a opté pour une solution plus radicale : faire coïncider leur congé avec l'été, et ce, séparément. La mère se met en congé en juillet dont une grande partie coïncide cette année avec le mois Ramadhan tandis que son mari prend le relais le mois d'août. «Mais avec cette solution, on dit bye bye aux vacances et aux sorties en famille», dira le mari de Fatima. L'absence de structures adaptées pour l'accueil et l'assistance aux familles pénalise les ménages qui ne trouvent pas un mode de garde adapté pour les vacances estivales. «Je ne comprends pas pourquoi les pouvoirs publics fonctionnement encore avec le principe que la mère est soit femme au foyer, soit employée dans le secteur de l'éducation».