Le directeur de l'engineering du réseau de haute tension de Sonelgaz ; dans sa lettre référenciée n°170/KDL/6 du 4 juillet 2006, en répondant au courrier de la famille Bellala, précise, « l'impossibilité de dévier le tracé de cette ligne électrique THT, dont la réalisation est très urgente et très importante pour le réseau national de transport de l'électricité… réitère mon engagement pour dédommager financièrement les préjudices réels et constatés qui sont occasionnés par l'installation du support électrique de haute tension dans votre propriété », conclut-il. Sonelgaz a décidé d'installer le pylône dans la propriété de cette famille, afin de faire passer la ligne THT, haute tension 400 KV. Cette famille, qui avait construit une grande maison au sommet d'une petite colline qui lui appartient, souhaitait s'investir dans la concrétisation d'un projet touristique, culturel et social au beau milieu de ce site paradisiaque, qui se situe à l'ouest de la commune côtière de Sidi Ghilès (ex-Novi), dominant une magnifique bande du littoral ouest de la wilaya de Tipaza. Cette famille avait entrepris de multiples démarches auprès des autorités locales afin de les faire revenir sur leur décision. En vain. Dans leur écrit adressé le 22 juillet 2006 au président de l'APC de Sidi Ghilès, les familles Azrou Isghi, Bellala, Bekouche et Bouhadi avaient demandé au P/APC de faire arrêter les travaux d'ouverture de pistes et de terrassement de plates-formes destinées à l'implantation de pylônes électriques entrepris par Sonelgaz. Suite à l'arrêté du wali de Tipaza n°1056 du 17 octobre 2005, relatif à l'ouverture d'une enquête commodo et incommodo d'utilité publique pour la réalisation de deux lignes électriques THT, reliant El Affroun à Hadjret Ennous par Sidi-Ghilès, un ingénieur commissaire-enquêteur avait été désigné. L'information en question n'a pas véritablement circulé tandis que les premiers concernés par cette affaire, en l'occurrence les familles ; ignoraient le déroulement de l'opération. Les élus et responsables locaux, compte tenu de l'importance du projet et par crainte d'être sermonnés vraisemblablement, ne souhaitaient pas s'impliquer davantage. Le tracé n'avait pas été remis à l'APC de Sidi Ghilès. Le 9 janvier 2006 avait eu lieu la fermeture de l'enquête au niveau du siège de l'APC de Sidi Ghilès, sans qu'il n'y est contestation ou remarque sur le registre. Des entreprises étrangères avaient aussitôt investi le terrain pour entamer les travaux, à la surprise des populations, tandis qu'un dialogue de sourds s'est installé entre la famille Bellala et les responsables du projet, Sonelgaz. L'indemnisation n'intéresse nullement la famille victime de la décision arbitraire. « Nous avons décidé de nous en remettre au président Bouteflika ajoute l'une des filles de cette famille, car nous sommes convaincus que Sonelgaz a cherché la solution de facilité en violant notre propriété. »