Cinq ans après les attentats du 11 septembre 2001 ayant ébranlé la première puissance mondiale, les Etats-Unis d'Amérique, le nom du chef suprême de l'organisation terroriste Al Qaïda, Oussama Ben Laden, fait toujours l'actualité. Ses messages que diffuse systématiquement la chaîne qatarie, El Djazeera, sont repris et commentés de par le monde. Au 5e anniversaire de ces attentats, Ben Laden est mis encore une fois au-devant de la scène et envenime les relations entre républicains et démocrates aux USA. En effet, la diffusion d'un documentaire sur les attentats du 11 septembre, prévue sur la chaîne américaine ABC, a surchauffé ces derniers jours les esprits. Intitulé, « The Path to 9/11 » (le chemin du 11 septembre), le film reproche aux démocrates, sous la houlette de Bill Clinton, d'avoir laissé échapper Ben Laden en 1998, alors qu'ils avaient l'opportunité de le capturer en Afghanistan. Traqué bien avant le 11 septembre et demandé « mort ou vif » après les attaques contre les tours jumelles de World Trade Center en 2001, « le démon » Ben Laden demeure toujours une « énigme ». Servant pour longtemps d'alibi quant à l'invasion américaine de plusieurs pays en Orient, Al Qaïda et son chef spirituel tiennent à fêter, à leur manière, cet anniversaire. Jeudi dernier, soit à trois jours du 11 septembre, la sinistre organisation terroriste a fait circuler une vidéo montrant des images inédites de Ben Laden « en train de préparer de nouvelles attaques contre les Etats-Unis en Afghanistan ». Pourquoi ces apparitions à la veille de chaque date de ce genre ? Où est Ben Laden ? Pourquoi sa capture est si pénible ? Des questions auxquelles il est difficile de répondre non sans rappeler le lien de ce richissime Saoudien avec la CIA. Pour cela, il faut remonter à la période allant de 1979 à 1989. Issu d'une famille riche d'Arabie Saoudite, très proche de la famille royale, Ben Laden était du service pour lutter contre « l'ennemi commun », l'URSS, qui avait envahi l'Afghanistan en 1979. Il a fortement contribué, avec la bénédiction des USA et du royaume saoudien, aux recrutement et entraînements des islamistes internationaux envoyés sur le terrain pour combattre l'envahisseur soviétique. De 1989 à 1993, Oussama Ben Laden a entretenu encore des liens avec certains membres de la famille royale saoudienne et la CIA. « La rupture » entre le chef terroriste et cette dernière intervient en 1996, lorsque Ben Laden commençait à s'attaquer directement aux intérêts américains. Les attentats contre les ambassades des USA au Kenya et en Tanzanie, revendiqués par Al Qaïda, ont fait de Ben Laden l'ennemi numéro un de l'Amérique et sa tête a été mise à prix. Le gouvernement américain s'est engagé à offrir 25 millions de dollars pour toute information conduisant directement à sa capture. Expulsé du Soudan où il s'est réfugié après avoir quitté l'Arabie Saoudite, Ben Laden est parti, sans être inquiété, en Afghanistan. Toujours en liberté…sa traque continue.