L'APC de Seddouk (65 km au sud de la wilaya Béjaïa) est bloquée depuis plus de six mois. Avec la «dépermanisation» de Ichallalen Mustapha (RND) et la démission de Amiri Salim (RCD), deux anciens alliés du P/APC et membres de l'exécutif qui ont rallié l'opposition composée de trois élus du FLN et de cinq indépendants, le maire, Djamel Tigrine, a perdu la majorité au sein de l'Assemblée. L'opposition constitue désormais la majorité, composée de 10 élus sur les 19 que compte l'assemblée communale. Depuis, le président de l'APC n'a aucune emprise sur le déroulement des travaux des séances des délibérations. Ainsi donc, lors de la dernière assemblée extraordinaire tenue en date du 31 mars dernier, les élus de l'opposition ont désapprouvé les trois points inscrits à l'ordre du jour et proposés par l'exécutif, à savoir la répartition des PCD, du budget de wilaya et du FCCL. «La répartition de ces budgets est faite avec la participation des associations et les comités de village», soutient l'adjoint maire, M. Djellouah, en précisant que toutes les opérations inscrites sont essentiellement liées à l'AEP, l'assainissement, le revêtement des routes et l'aménagement urbain des différents quartiers de la commune. Lors de la même séance, les opposants ont réussi même à imposer leur ordre du jour en réclamant le départ du président de l'APC, la dissolution de l'exécutif et la constitution d'une commission ad hoc. La délibération n'a pas eu l'aval de l'administration de la wilaya à cause de sa non-conformité avec le code communal. «Depuis l'installation de l'actuel exécutif, aucun budget supplémentaire (BS), ni compte administratif n'ont été approuvés et l'APC enregistre un excédent de recettes de plus de 250 millions de dinars», dira un élu de l'opposition, en estimant que parmi les «opérations inscrites, moins de 40% seulement ont été concrétisés». Les opposants campent sur leurs positions et exigent le départ de l'actuel maire et son exécutif qu'ils accusent, entre autres, de «mauvaise gestion et d'inertie». En l'absence de dialogue entre les deux parties, la situation se corse avec toutes les conséquences que cela génère sur la gestion des affaires communales au grand dam de la population qui espère un meilleur cadre de vie.