Des combats violents opposaient hier les rebelles houthis à des forces pro-gouvernementales dans le sud du Yémen, alors que l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould cheikh Ahmed, doit se rendre à Sanaa pour tenter de réactiver son projet de trêve. La coalition arabe conduite par l'Arabie Saoudite a lancé à l'aube plusieurs raids aériens contre des positions des rebelles à Aden, principale ville du sud du pays. Ces raids ont fait huit morts dans les rangs des rebelles, alors que six civils ont péri dans la chute de roquettes tirées par les rebelles contre des quartiers résidentiels de la ville, selon des témoins et un responsable provincial. Des combattants de «La résistance populaire», une force favorable au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, ont mené une attaque à Lahj contre un rassemblement rebelle, tuant 11 insurgés, d'après des sources militaires. En outre, dans la nuit de samedi à dimanche, l'aviation de la coalition a bombardé des positions que des rebelles chiites houthis et leurs alliés, des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, tiennent aux entrées nord et est d'Aden, ont indiqué des habitants. Ces combats interviennent alors que l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould cheikh Ahmed, est attendu dans la journée à Sanaa, pour tenter une nouvelle fois de relancer sont projet de trêve humanitaire.Mercredi dernier, l'ONU a décrété son niveau d'urgence humanitaire le plus élevé pour le Yémen, où les combats avaient déjà fait à la fin du mois de juin 2800 morts dont 1400 civils et 13 000 blessés depuis mars, selon l'organisation. Les milices houthies d'Ançar Allah se sont emparées, depuis juillet 2014, de vastes régions du Yémen. Le 26 mars, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition arabe pour «empêcher» ces rebelles de prendre le contrôle de tout le pays, voisin du riche royaume pétrolier, poussant M. Hadi à s'exiler à Riyad.