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La course à l'armement bien engagée
Les budgets militaires ont explosé en Afrique du Nord
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2015

Au-delà de leur impact sur le secteur économique, la dégradation de la situation sécuritaire et les menaces terroristes qui pèsent sur les pays de la région ont également un coût engendré par le renforcement des capacités de défense des pays.
L'Algérie a augmenté son budget militaire ces dernières années, mais elle n'est pas la seule. Selon un rapport du Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (Une décennie de frénésie militaire, 2013), reprenant les statistiques du SIPRI (Stockholm international peace research institute), «l'Afrique du Nord est la région qui a connu la plus rapide croissance de ses dépenses militaires entre 2002 et 2011 puisque elles ont augmenté de 108%, passant de 6,3 à 13,1 milliards de dollars».
Pour au moins 3 des 5 pays de la région, la part des dépenses militaires dans le PIB a dépassé les 3,5% en moyenne ces cinq dernières années (graphe). La progression de la région «est principalement imputable à l'Algérie qui a accru ses dépenses de plus de 170% sur la période, passant de 3 milliards de dollars en 2002 à plus de 8 milliards en 2011». Selon le document, entre la période 2002-2006 et la période 2007-2011, le volume des livraisons d'armes conventionnelles majeures à destination de l'Algérie a augmenté de 307%, alors qu'il a augmenté de 440% pour le Maroc qui passe de la 51e à la 25e place.
Entre les deux pays, une bataille à distance s'est engagée, et pour l'instant elle est en faveur de l'Algérie. «Le Maroc tente de ne pas laisser se creuser le déséquilibre militaire avec son voisin et acquiert des armes technologiquement avancées grâce à l'appui de l'Arabie Saoudite», note le rapport en soulignant que ce pays reste handicapé par son absence de revenus pétroliers.
Pour les autres pays de la région, «la Libye dispose des moyens de rivaliser avec ses voisins maghrébins, mais s'est vu freiner dans ses achats par les divers embargos sur les armes auxquels elle fut soumise ; quant à la Tunisie, elle ne dispose pas de ressources suffisantes pour concurrencer les trois autres pays nord-africains», lit-on dans le document.
L'Algérie reste donc le pays qui consacre le plus de ressources financières au secteur militaire en Afrique du Nord et depuis l'avènement du ‘‘printemps arabe'', «craignant un débordement de la crise libyenne sur son territoire, l'Algérie a accru ses dépenses de 44% entre 2010 et 2011».
Depuis 2011, les dépenses militaires ont augmenté pour les cinq pays d'Afrique du Nord de 37% pour l'Algérie, de 21% pour le Maroc, de plus de 26% pour la Tunisie, et de plus de 10% pour la Libye et l'Egypte. L'Algérie a été parmi les cinq plus grands récipiendaires d'armes conventionnelles au monde, entre 2006 et 2010, et 7e pour la période 2007-2011 (1er du Maghreb).
Coopération
Pour Akram Kherief, journaliste spécialiste des questions militaires, face à la nouvelle menace l'Algérie «a déployé plus de militaires ou changé de déploiement». Il y a eu «une sorte d'anticipation du renforcement de l'arsenal militaire. Sans doute un retour d'expérience de la décennie noire et des guerres qui ont eu lieu ces dix dernières années», explique-t-il. Entre 2014 et 2015, le budget militaire de l'Algérie a augmenté de plus de 10% à plus de 13 milliards de dollars, selon la loi de finances.
Ce n'est pas le cas de la Tunisie par exemple. «Ils sont beaucoup moins équipés que l'Algérie avec des déficits en moyens logistiques, de surveillance ou de bombardements. Il leur faudrait 500 millions à 2 milliards de dollars entre plan d'urgence et mise à niveau pour faire face à une guerre contre Daech», dit-il
Mais même quand les moyens sont disponibles (cas de l'Algérie), «le véritable coût est lié à l'usure prématurée des équipements et des hommes», affirme Akram Kherief. C'est sans doute pour cela que certains experts mettent plus l'accent sur le renforcement de la coopération. Alain Coldefy, expert des questions de défense, estime que la menace posée par les groupes terroristes dans la région n'est pas de type «militaire au sens propre du terme». Le seul moyen de les combattre sur la durée, nous dit-il, «c'est de renforcer la sécurité intérieure des pays à travers les services de renseignement, la police et la justice».
Certes, «il faut renforcer l'arsenal militaire, mais je dirai que cela a plus un effet psychologique. Ce qui est capital, c'est l'échange de renseignement accru», dit-il.
Et ce, même si les relations politiques entre certains pays de la région ne sont pas au beau fixe. «La coopération n'est jamais parfaite nulle part. Souvent, on peut avoir des désaccords d'ordre économique, mais cela n'empêche pas d'avoir des échanges sur des questions essentielles». C'est le cas de la sécurité des frontières et de la lutte contre le terrorisme, principaux défis de la région désormais.


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