La station de bus Kerkri, ouverte depuis plus d'une décennie dans la rue portant le même nom, se trouvant juste derrière l'hôtel Cirta, sera fermée pour travaux à compter du 7 septembre prochain. Les lieux proposés à l'époque pour alléger la tension sur la station Boumezou et qui n'accueillaient auparavant qu'un nombre limité de bus et de taxis sont arrivés à l'état de saturation. L'absence d'une autorité régulatrice et l'anarchie dans l'attribution des autorisations d'exploitation finiront par engendrer un indescriptible chaos dont les conséquences seront fâcheuses sur le terrain d'assiette qui, il faut le noter, est un remblai qui n'est guère en mesure de supporter des charges de plus en plus croissantes. Les dégâts engendrés au fil des ans sont importants : terrain déformé, trottoirs défoncés, regards d'évacuation des eaux pluviales bouchés, cela sans évoquer l'absence des aménagements pour le stationnement des bus. Pour longtemps, la station de bus Kerkri devenue, de par sa position stratégique et l'important flux de citoyens qui la fréquentent, la seconde au niveau de la commune, n'a bénéficié d'aucun projet de réhabilitation. Il demeure utile de rappeler que toutes les tentatives entreprises depuis quelques années par l'APC de Constantine pour engager des travaux sur site ont été vaines en raison de l'hostilité du syndicat des transporteurs privés. Le point de discorde résidait essentiellement dans les lieux de transfert proposés par les autorités locales, se trouvant loin du centre-ville, ce qui n'arrangeait guère les affaires des concernés. Il aura fallu finalement de longs rounds de négociations pour arriver à un terrain d'entente. On apprend ainsi d'une source bien informée à l'APC de Constantine que l'accord dont la signature a été prévue pour la journée d'hier envisage le transfert des bus activant au niveau de la station Kerkri vers les stations de Boumezou et de Benabdelmalek tout en programmant des rotations régulières vers les deux lieux pour éviter de pénaliser les exploitants. Une commission mixte composée des représentants des deux parties veillera au respect des clauses de l'accord. Par ailleurs, le mouvement de circulation des bus à travers la ville sera réorganisé pour assurer une meilleure fluidité. Quant à la durée de fermeture de la station Kerkri, fixée initialement à six mois, elle dépendra de la teneur des travaux, puisqu'il s'agira de la rénovation des conduites d'alimentation en eau potable et celles d'évacuation des eaux usées avec la consolidation du sol, le renouvellement de la chaussée et l'aménagement des lieux. Une tâche qui s'avère déjà délicate surtout que les services techniques de l'APC ne disposent pas des plans des canalisations.