Plusieurs essaims de criquets pèlerins en provenance du nord de la wilaya d'El Oued ont été signalés, il y a deux jours, dans les régions du sud-est des Ziban, précisément dans la commune de Aïn Naga où un champ de plusieurs hectares aurait été entièrement dévasté, a-t-on appris de source sûre. Après avoir été éradiqués, il y a de cela 2 ans, les premiers essaims que le guebli (vent plutôt bénéfique, synonyme de précipitations bienfaisantes) a aidés à franchir les limites méridionales de la wilaya de Biskra sont attendus de pied ferme par un important dispositif anti-acridien mis en place par les services de la protection des végétaux de la direction de l'agriculture de Biskra et composé, semble-t-il, de plusieurs camions, spécialement équipés pour ce genre d'intervention par l'INPV. Ces moyens « considérables », nous a-t-on précisé, sont venus s'ajouter à ceux plus modestes dont dispose la commune de Aïn Naga, qui compte, comme toutes les communes déjà victimes par le passé du passage de criquets, de pulvérisateurs collectifs et d'innombrables pulseurs individuels. Dès qu'ont surgi les premières nuées des ravageurs, les fellahs de la région ainsi que les résidents des sites, que les premiers essaims ont infestés, nous ont assurés que ce qui les préoccupe le plus, ce n'est guère l'invasion de djerad ettayar mais bien les millions de larves, appelées communément djerad el merrad qui commencent à sortir et à grouiller à la faveur des dernières pluies qui ont copieusement arrosé dernièrement les Ziban. Des spécimens, de la taille d'une fourmi et noirs, nous ont été montrés. « Il faut empêcher par tous les moyens les criquets de se reproduire et djerad el merrad de croître sinon adieu aux récoltes et aux dattes dont la récolte devrait débuter dans deux semaines » précisent les fellahs rencontrés sur place.