Ainsi, les titres « retenus pour la traduction ne sont effectivement pas tous les mêmes que ceux que l'éditeur de la romancière, en l'occurrence la société Sédia, a proposés ». Cela dit, est-il précisé dans le communiqué, le ministère de la Culture « se réserve le droit d'opérer des choix littéraires en tant que client et organisateur de cette manifestation ». Sachant que « dans le cadre d'une relation commerciale, le client est roi ». Ainsi, la même institution indique qu'elle « ne se laissera aucunement ébranler par ces opérations de désinformation et de calomnies et se réserve, pour ce faire, le droit de recourir à toutes les voies légales ». Notons que lundi dernier, lors d'une conférence de presse animée au Théâtre de verdure (Etablissement arts et culture) à Alger, l'écrivaine Malika Mokeddem a exprimé sa déception de voir son dernier livre Mes hommes (éditions Grasset 2005 et édition Sédia 2006) « retiré » dans sa version arabe de la liste des ouvrages qui seront présentés à l'occasion de la manifestation « 2007, Alger capitale culturelle arabe ». Ouvrage retiré « sur décision du ministère de la Culture », qui n'a pas aussi retenu les romans Les Harraga de Boualem Sansal et L'attentat de Yasmina Khadra dans leur version arabe, selon la même voix. Elle qualifie une telle mesure de « censure » et déclare : « L'Etat algérien m'a censurée ». Malika Mokeddem relève : « Peut-être, on ne veut pas voir le peuple lire et réfléchir. En Tunisie et au Maroc, mes livres, Les hommes qui marchent, La Transe des insomnies et Mes hommes sont traduits en arabe et édités. Dans mon pays, le ministère de la Culture censure Mes hommes dans sa traduction arabe ainsi que Les Harraga de Boualem Sansal et L'Attentat de Yasmina Khadra. » Ainsi, ces livres « ne seront pas mis à la disposition des Algériens à l'occasion de la manifestation 2007, Alger capitale de la culture arabe ».