Les cours du pétrole poursuivaient leur dégringolade, hier, en fin d'échanges européens, le brent atteignant un nouveau plus bas depuis quatre mois dans un marché inquiet face à l'essoufflement de la Chine, deuxième économie mondiale. Vers 16h GMT (18hà Paris), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 53,61 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Le brent a atteint vers 13h50 GMT un nouveau plus bas en un peu plus de quatre mois, à 53,33 dollars le baril. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 63 cents à 47,51 dollars. La référence américaine du brut est tombée à 47,20 dollars le baril vers 12h30, son niveau le plus bas depuis le 1er avril. Les inquiétudes sur l'essoufflement économique de la Chine, deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde après les Etats-Unis, continuaient de peser sur les cours hier. La Bourse de Shanghai a de nouveau reculé de façon spectaculaire, hier, clôturant en baisse de 8,48%, soit sa plus grosse chute en plus de huit ans. Ces pertes importantes sur le marché boursier chinois vont certainement s'ajouter aux craintes quant à un affaiblissement de la demande chinoise de pétrole suite à la publication d'un indice PMI décevant, ont constaté les analystes de Commerzbank. La production manufacturière s'est en effet contractée en Chine en juillet et a atteint son niveau le plus bas depuis 15 mois, selon une étude indépendante publiée vendredi, confirmant les difficultés de la deuxième économie mondiale à se relancer. Les prix étaient également plombés par l'augmentation du nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis. La société de services pétroliers Baker Hughes a, en effet, fait état dans son décompte hebdomadaire, vendredi, d'une hausse de 21 unités, portant le nombre total de puits de pétrole américains en activité à 660.