Le service des urgences de l'hôpital Meslem Tayeb de Mascara a besoin d'une volonté robuste pour assurer une meilleure qualité de soins aux patients et surtout un environnement motivant pour l'ensemble du personnel médical, médecins et paramédicaux. En effet, l'absence d'hygiène, l'odeur nauséabonde et l'anarchie qui caractérisent le quotidien de ce sensible service laissent à croire que tout l'établissement public hospitalier (EPH) est malade. Dès le lever du jour, les urgences de cet hôpital sont prises d'assaut par de nombreuses personnes malades et leurs accompagnateurs venus des quatre coins de la wilaya, soit par leurs propres moyens ou transportés par ambulances de la protection civile ou d'autres établissements de santé. Le service semble débordé. Le nombre faramineux des patients, en attente de leur tour de consultation, rend la tâche du praticien de plus en plus pénible. Même les paramédicaux accomplissent leur mission dans des conditions souvent difficiles. «Le manque du personnel médical au niveau du service des urgences est la cause principale de cette situation qui n'honore pas le secteur de la santé à Mascara», nous dira un médecin. Pour lui, «renforcer l'encadrement médical et paramédical est une nécessité absolue pour une meilleure prestation de service». Devant cette situation, des médecins et paramédicaux avec lesquels nous nous sommes entretenus espèrent que le changement opéré, dernièrement, à la tête de l'hôpital améliora les choses. Rappelons que le directeur de l'EHS de rééducation fonctionnelle de Bouhanifia, M. Gharbi Guelil, a été chargé de la gestion de l'EPH Meslem Tayeb de Mascara en remplacement de M. Ali Boutefaha muté à Ghriss pour assurer les mêmes fonctions.