Les autorités de la ville de Chelghoum Laïd (daïra et APC), ainsi que les compagnons d'armes du martyr Abderahmane Lakhlifi, guillotiné par l'armée française, le 30/07/1960 à la prison Fort-Montluc de Lyon en France, lui ont rendu un vibrant hommage, jeudi dernier, à la maison de la culture de la ville suscitée. Dans son intervention, son compagnon d'armes, Mostefa Boudina, président de l'association des anciens condamnés à mort (au niveau national) relate que le martyr lui disait, une fois, que «si jamais je meurs, ce n'est qu'un devoir rendu à l'Algérie». Et de poursuivre : «Cette barbarie sauvage et cette abjecte méthode d'exécution des héros de la Révolution est propre à l'armée françaises. «Lorsqu'on ramena au pays les 11 cercueils des martyrs enterrés à Al Alia (Alger), mais sommairement guillotinés à la prison Fort-Montluc de Lyon en France, je pleurais à chaudes larmes avec la mère du martyr. Lakhlifi était illettré, mais c'était un grand héro». Sur un ton sanglotant, il relate qu'un autre compagnon de gloire, un certain Benmerzouk est décédé, il y a deux mois. Ce dernier s'illustra également par un héroïsme hors pair et un militantisme de pointe. L'orateur, les yeux de plus en plus englués de larmes, évoque «la période durant laquelle il était détenu avec Lakhlifi et beaucoup d'autres révolutionnaires à la prison de Lyon». Ont également assisté à ces retrouvailles, aussi historiques que pathétiques, plusieurs combattants avérés qui avaient côtoyé de prés le chahid, pour ne citer qu'Abdelhamid Haifi et Abdelhamid Ghanem. Il y a lieu de noter, indique encore l'intervenant, que la barbarie coloniale a guillotiné pas moins de 227 détenus algériens. «La puissance coloniale usait de tous les subterfuges pour envoyer à la guillotine des mineurs à la fleur de l'âge». «À l'égard des Algériens, aussi mineurs soient-ils, la justice de De Gaulle ne connaissait qu'un seul verdict : la mise à mort». En marge de cette conférence hautement instructive, l'APC et la commission des fêtes ont remis des cadeaux symboliques aux lauréats des examens de la 6e, du BEM et du baccalauréat.