Les 17 syndicalistes du Snapap licenciés par l'APC de Chlef, suite à des mouvements de protestation, viennent d'être réintégrés dans leurs postes respectifs, après l'intervention du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, avons-nous appris hier auprès du bureau de wilaya du Snapap. Selon le premier responsable dudit syndicat, les services du ministère de l'Intérieur ont examiné les doléances des grévistes, lors d'une entrevue à Alger, et donné des instructions pour que ce dossier soit traité conformément à la réglementation en vigueur. Une réunion s'est tenue au siège de la wilaya, avant-hier, sous la présidence du secrétaire général de la wilaya et à laquelle ont pris part le chef de daïra, le président de l'APC de Chlef et le président de la section du Snapap de la commune concernée. Outre la réintégration des 17 travailleurs affiliés au syndicat autonome, la rencontre a débouché également sur l'examen d'autres points relatifs aux revendications socioprofessionnelles de ces employés, exerçant pour la plupart au niveau du service de nettoiement et du parc communal. Selon la même source, les autorités ont fait part de leur disponibilité à étudier tous les points en suspens relevant de la compétence de l'administration locale. Le président du bureau de wilaya du Snapap se félicite de cette issue et de la volonté des pouvoirs publics à faciliter l'activité syndicale. Le dénouement qui a résulté de ce rendez-vous est perçu donc comme un geste d'apaisement des responsables locaux après la tension qui a caractérisé leurs rapports avec les représentants dudit syndicat. Ces derniers avaient, on s'en souvient, organisé, en juin et juillet derniers, une série d'actions de protestation allant d'un sit-in devant le siège de l'APC à des arrêts de travail et des grèves de la faim au parc communal, pour exiger une prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Tout en refusant le dialogue avec ce qu'elle qualifiait de « représentants illégaux », la direction de la municipalité avait décidé le licenciement, pure et simple, des protestataires pour « abandon de poste et incitation au désordre ». Chose que les grévistes ont toujours réfuté en bloc, affirmant que leurs actions ont toujours été menées dans le strict respect des lois de la République et de la législation du travail.