Entamée le 18 juin, la grève de trois jours observée par les travailleurs de l'APC de Chlef, affiliés au Snapap, s'est poursuivie normalement au niveau du parc communal, de l'abattoir et dans d'autres services de la commune. Les grévistes réclamaient la satisfaction de leur plateforme de revendications socioprofessionnelles. L'APC a tenté en vain d'annuler ce mouvement auprès de la juridiction locale, un mouvement qu'elle juge « illégal dans la mesure où les doléances présentées par le syndicat ont déjà été prises en charge et que l'organisation et la gestion du travail relèvent des prérogatives de l'administration ». Le président de l'APC considère en outre que « le syndicat en question n'est pas agréé par les autorités compétentes et que la grève à laquelle il a appelé vise à le déstabiliser personnellement. L'action qu'il a engagée en référé le 17 juin, soit la veille de l'arrêt de travail, pour les mêmes motifs, a été rejetée par la chambre administrative de la cour de Chlef qui s'est déclarée incompétente pour traiter la procédure d'urgence dans ce cas. Le 19 juin, deuxième jour de grève, le maire de Chlef a introduit un recours auprès de la même chambre administrative, qui lui a réservé la même suite. Par le biais du président du bureau de wilaya du Snapap, les grévistes ont fait savoir qu'ils poursuivront leur mouvement les 2 et 3 juillet par deux autres actions de protestation devant le siège de l'APC. De son côté, le chef de la daïra de Chlef a déclaré que les exigences des travailleurs concernés ne sont pas fondées et qu'elles ont été exprimées par « des syndicalistes exclus par la direction nationale du Snapap pour des motifs liés à l'indiscipline et autres ».