Hier, vers 11h, deux travailleurs du chantier de «relookage» des immeubles de la cité Djamel Abdennacer (ex-Ciloc), ont été victimes d'une chute mortelle du 9e étage, alors qu'ils étaient installés sur l'échafaudage, en train de peindre la façade du dernier bâtiment. Selon des témoins oculaires qui ont assisté en direct au drame, les deux ouvriers ont chuté lorsque l'échafaudage, apparemment mal fixé, a glissé. Ils se sont retrouvés neuf étages plus bas, les corps écrasés, et les visages déformés, selon les témoignages rapportés par les voisins. L'une des victimes, B. Salah, âgée de 36 ans, habitant à El Hattabia, a laissé une veuve et cinq orphelins. L'autre victime, âgée d'une trentaine d'années, réside à Aïn Smara. Il avait été recruté il y a à peine 15 jours. Les deux ouvriers travaillaient pour le compte d'une entreprise sous-traitante de la société qui a décroché le projet de réhabilitation des immeubles du Ciloc. Ce n'est pas la première fois que ce genre d'accident survient dans ces chantiers inscrits dans les projets de la manifestation culturelle de 2015, mais aussi dans d'autres chantiers éparpillés à travers la ville et qui continuent encore de traîner quatre mois après le lancement de l'événement. Ces nombreux accidents, dont certains graves, interpellent sur le respect des normes de sécurité dans ces lieux et la protection des ouvriers recrutés pour des salaires de misère et travaillant dans des conditions précaires. Dans la plupart des situations que nous avons eu à constater, les patrons des entreprises se fichent éperdument de la loi en matière de sécurité du travail. Tout cela se passe en l'absence du moindre contrôle de la part des autorités concernées, notamment les maîtres d'ouvrage qui ne sont autres que les organismes étatiques et l'inspection du travail.