Le Festival culturel international de musique diwane est de retour du 22 au 27 de ce mois au niveau du théâtre de verdure Saïd Mekbel de Riad El Feth à Alger. Cette huitième édition est organisée sous l'égide du ministère de la Culture, le commissariat du Festival culturel international de musique diwane et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Cette présente édition sera caractérisée par l'incorporation d'une nouvelle équipe de jeunes installée il y a 23 jours. Un large aperçu de la programmation de cette huitième édition du festival diwan a été donné lors d'une conférence de presse animée, mardi matin, au niveau de la salle Frantz Fanon à Riad El Feth, à Alger, par le nouveau commissaire Rachid Briki et par Smaïl Mesbah de l'AARC. Le commissaire du festival avoue que bien qu'ayant été installés récemment, «nous n'avons ménagé aucun effort pour proposer aux intéressés un programme en mesure de contenter leurs exigences et leurs goûts. Nous nous sommes attachés d'abord à aller dans la pure tradition du genre, à ses développements ou influences contemporaines. Nous avons veillé ensuite à mêler les révélations de la scène nationale aux artistes de dimension internationale.» Durant six soirées, une douzaine de groupes algériens et étrangers se produiront sur la scène du théâtre de verdure Saïd Mekbel. La première partie de trois soirées sera assurée par les lauréats du festival national de musique diwane de Béchar, à savoir Diwane Gnawa El Kandoussi (Béchar), Diwane Ouled Sidi Blel (Tindouf), Diwane Gnawa Bahya (Oran) et El Mechaâl (Adrar). Les secondes parties seront, quant à elles, animées par des têtes d'affiche mondiales, à l'image de Richard Bona (Cameroun), Karim Ziad (Algérie), Hamid El Kasri (Maroc), le groupe Bania (France-Algérie), Bassekou Kouyaté et le groupe Ngoni Ba, Toni Green (USA) et les Malted Milk (France), le groupe Lemchaheb (Maroc) et Hasna El Bécharia (Algérie). Le jeune groupe algérien Ifrikya Spirit animera, quand à lui, la première partie de soirée de clôture. Le commissaire a indiqué que c'est un challenge que d'avoir organisé cette édition. Selon lui, ce genre de musique est beaucoup plus présent au Maghreb et en Afrique. «Il y a des liens dans la musique. Il y a des ressemblances dans les mélodies et les rythmes. La musique est universelle. Nous ne voulons pas mettre de barrière. Notre concept réside sur la diversité. Chaque soir, le public écoutera des sons différents», dit-il. Si le prix d'accès aux concerts est de l'ordre de 500 DA et de 800 DA pour la soirée de clôture, l'orateur s'en défend en expliquant que l'Algérien se doit de consommer un produit culturel. «L'action culturelle, argue-t-il, est soutenue dans tous les pays du monde par l'Etat. Je pense que les gens ont la chance d'assister à un concert avec Richard Bona à 800 DA. Ailleurs, le billet est plus cher. Nous avons voulu initier cette politique d'acheter un billet». C'est parce que le festival a connu plusieurs délocalisations, notamment en 2011 dans le cadre de Tlemcen, capitale de la culture arabe, que les organisateurs entendent bien le pérenniser dans le temps et dans l'espace. «Un festival se doit de s'agrandir au fil des éditions», lance t-il. Il est à noter par ailleurs que si cette année le festival est exclusivement musical, le commissaire Rachid Briki assure qu'un autre contenu sera proposé lors de la prochaine édition. En effet, des conférences, des master-class, des projections et des expositions seront à l'honneur.