La deuxième journée du championnat professionnel se déroulera avec quatre matchs à huis clos, dont trois en Ligue 1. En effet, si trois d'entre eux, à savoir MOB-JSK, USMB-USMH et ASO-PAC, sont des reliquats de la saison passée, le quatrième, qui est une nouvelle sanction, concerne le stade du 20 Août 1955 d'Alger, puisque le CR Belouizdad vient de se voir infliger par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) deux matchs à huis clos dont un avec sursis. La même sanction a été prononcée à l'encontre du MC Alger, suite aux incidents ayant émaillé le match de la première journée, MCA- CRB (0-0), qui a eu lieu jeudi dernier au stade de Bologhine. Des supporters des deux clubs avaient jeté des fumigènes et usé d'engins pyrotechniques. Une première journée qui avaient remis sur la table la question de la violence, sous toutes ses formes, dans les stades. Ce qui a poussé le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, à réagir en menaçant les clubs récidivistes de lourdes sanctions. Celui-ci avait signalé, il y a trois jours, que toute équipe qui écoperait du troisième huis clos se verrait contrainte de poursuivre la phase aller ou retour sans son public. Il faut indiquer, par ailleurs, que cinq joueurs des deux Ligues professionnelles ont été exclus durant la première journée. Il s'agit de Farouk Chafaï (USM Alger), qui a écopé de deux matchs, ainsi que de son coéquipier le gardien Zemmamouche, Amir Sayoud (DRB Tadjenanet), du gardien du NA Hussein Dey, Kheireddine Boussouf, et du joueur de la JSM Skikda, Hocine Amrous, avec un match chacun. En somme, quatre matchs à huis clos durant une même journée au tout début du championnat (2e journée) est un peu trop. Les «menaces» exprimées par Kerbadj à l'endroit des récidivistes pourront-elles atténuer, un tant soit peu, les choses ? Peu évident. La problématique de la violence dans les stades est trop complexe et les instances ayant en charge la gestion des affaires footballistiques peinent à trouver le mécanisme «répressif» idéal pour évacuer la violence des stades algériens. D'ici là, il est fort à parier que le huis clos va se multiplier…