Il ne s'agit plus de menacer de sanctions les clubs qui ne se mobiliseraient pas contre ce fléau qui met à plat notre football, mais il faut agir. Le huis clos est certes la plus empoisonneuse punition pour les clubs, mais la violence est pire encore lorsqu'elle touche à la vie humaine. Pas besoin de réfléchir aux caisses des équipes, pas besoin de crier à l'étouffement des clubs, il faut sévir. Les budgets engagés dans les préparations de leurs joueurs à l'étranger et celui ouvert pour le recrutement des «stars» n'a fait l'objet d'aucune réticence, au contraire. On aurait plus gagné si dans ce lourd budget on avait intégré les frais de formation et de recrutement des stadiers. La saison écoulée aurait pu servir de base de référence pour les équipes touchées par les 54 matches qui ont eu lieu à huis clos dans les deux Ligues professionnelles 1 et 2. Mais cela ne semble concerner que quelques clubs. Nous revoilà de nouveau sur la même scène où se joue déjà les premières scènes de violence. La première journée démarre avec huis clos en Ligue 2 au moment où la deuxième journée enregistre déjà trois huis clos sous réserve d'autres matches que la commission de discipline de la LFP aura à décider. Pourquoi rendre «le huis clos comme l'unique solution pour éradiquer ce fléau», déclarait le président de la LFP Kerbadj. Qui oserait nier les comportements des joueurs comme ceux du MO Béjaïa envers l'arbitre lorsque ce dernier signalait les fautes commisses. Mieux encore, le derby algérois entre le MC Alger et le CR Bélouizdad (0-0) qui était très attendu a ouvert le rideau sur des actes de violence entre supporters des deux clubs. Les présidents Raouraoua et Kerbadj semblent jurer de ne plus faire marche arrière lorsqu'il s'agit de sanctionner. Le président de la FAF avait récemment annoncé la désignation par son instance de personnes chargées spécialement de l'aspect sécuritaire lors des rencontres que ce soit en Ligue 1 ou 2. Sa dernière déclaration faite aux médias devrait être suivie d'effet. Les observateurs la saluent et encouragent l'auteur à passer à l'action «Dans le cas où une équipe serait sanctionnée d'un troisième match à huis clos, elle jouera le restant de ses rencontres de l'aller ou du retour à domicile sans la présence de son public». Kerbadj a expliqué que «cette mesure a pour but d'agir encore plus sévèrement contre la violence dans les stades qui a pris des proportions alarmantes». Récemment, les présidents de la FAF et de la LFP, respectivement Mohamed Raouraoua et Mahfoud Kerbadj, avaient tiré la sonnette d'alarme ; ils ne reculeront devant aucune décision qui punirait sévèrement le club qui ne prendrait aucune disposition pour éviter tout acte de violence. «Je peux vous dire que nous sommes déterminés à combattre cette violence et nous serons encore plus sévères, cette saison. Nous serons encore plus sévères aussi contre les dirigeants des clubs qui font des déclarations fracassantes dans les médias...», déclarait Kerbadj dernièrement sur les ondes de la Radio nationale (Chaîne III). En raison de la sanction infligée la saison passée au MOB par la Ligue de football professionnel (LFP), les fans des Crabes et ceux des Canaris n'assisteront pas à ce derby qui opposera MOB à la JSK. Une fête que la violence gâche. La campagne de sensibilisation que mène actuellement la DGSN gagnerait à faire recruter des jeunes aux brassards «DGSN», ce qui contribuerait à dissuader les meneurs. La violence risque de gérer la saison actuelle, elle risque une fois de plus de faire des victimes. A ce moment la responsabilité de tous sera engagée. Un match à huis clos pour le MCA et le CRB Enfin, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a infligé un match à huis clos plus un avec sursis au MC Alger et au CR Belouizdad, suite aux incidents ayant émaillé le derby algérois (0-0). En plus de cette sanction, les deux clubs devront s'acquitter d'une amende de 200 000 DA.