Le Chabab de Belouizdad traverse une forte zone de turbulences. Depuis vendredi soir, l'équipe est sans entraîneur en chef depuis le retrait de Mustapha Biskri qui a jeté l'éponge quelques instants après la défaite (0-2) dans le derby algérois face au Mouloudia d'Alger. Le coach démissionnaire a pris soin d'annoncer : « Ma décision de partir est irrévocable ». Elle intervient à un mauvais moment dans la mesure où le Chabab n'est pas au mieux comme l'illustrent ses dernières performances techniques, sans oublier l'épisode malheureux de l'assemblée générale qui a terni l'image véhiculée par ce prestigieux club algérien. Il était écrit quelque part que le couple CRB-Biskri n'irait pas au bout de son contrat. Il y a quelques semaines, Mustapha Biskri avait fait l'impasse sur quelques séances d'entraînement pour attirer l'attention des dirigeants belouizdadis sur les manques au plan organisationnel, qui perturbaient son travail. Il a repris après une entrevue avec Yahia Hassani qui dirige le club en attendant l'élection d'un nouveau président. Le match nul (1-1) devant le Nasr d'Hussein Dey, suivi de la défaite (0-2) contre le Mouloudia Alger, ont accentué le malaise et accéléré le départ de Mustapha Biskri. Ce dernier a mûrement réfléchi sa décision et ne l'a pas prise sur un coup de tête. Quelque part, il a senti qu'il ne pouvait obtenir de grands résultats dans le contexte où baigne le Chabab. A présent, il va falloir pourvoir à son remplacement dans les meilleurs délais afin de ne pas laisser le doute s'infiltrer dans l'esprit des joueurs marqués par un début de saison qui est loin de répondre aux attentes de l'environnement immédiat du club. Mokhtar Hariti, entraîneur des gardiens de but, a emboîté le pas au coach principal. Saïd Hamouche, qui assistait le désormais ex-patron du domaine technique, va assurer la relève et préparer l'équipe en prévision des prochaines échéances. Le Chabab de Belouizdad est donc engagé sur deux tableaux. Trouver, rapidement, le successeur de Biskri et aller vers une assemblée générale élective sereine pour doter le club d'une direction légalement élue. Les ambitions sportives sont, pour l'instant, reléguées au second plan.