La Constitution algérienne stipule : Nul ne peut être puni sans être jugé. » C'est par cette phrase que Chaouch Teyara Toufik, président de la FAA, a entamé sa conférence de presse hier à l'hôtel El Djazaïr. Déclarant vivre dans un pays de droit et étant légaliste, le conférencier déclare ne pouvoir accepter l'injuste décision du ministre de la Jeunesse et des Sports de suspendre le bureau fédéral de la FAA. Chaouch Teyara dira que la décision se base sur une faute grave qui a été commise. « Or, ajoutera-t-il, il n'y a aucune faute grave commise par nous, et si c'est ainsi, qu'on nous présente à la justice. » Concernant certains griefs tel le logement que le président de la FAA occupe, Chaouch Teyara s'insurge : « Cette décision de me loger à Alger a été prise alors que Guemmar Kamel, qui était le directeur de la réglementation au MJS, faisait partie de l'exécutif de la FAA. Pourquoi réagir aujourd'hui si c'était contraire à la réglementation ? Sachez aussi que cette décision est portée sur un PV », souligne le conférencier. Chaouch Teyara indiquera que des reproches lui ont été faits sur deux volets, à savoir technique et administratif. Parlant du technique, il dira que le ministre lui a signifié qu'il y a recul dans les résultats. A cela, Chaouch Teyara rappellera aux représentants de la presse qu'« au mois d'avril dernier, lors de la remise des récompenses aux athlètes au restaurant du Golf de Dély Ibrahim, M. Guidoum l'a longuement enlacé en versant des larmes de joie pour les bons résultats qu'a réalisés l'athlétisme. A vous de tirer les conclusions », ajoutera le conférencier. Il indiquera ensuite que « Yahia Guidoum a installé de son propre chef le DTN, en la personne de Madène, et qu'il l'appelait directement sans même que le président de la FAA ou son bureau soient au courant, alors qu'il lui demande des comptes à lui sur tout ce qui est technique. Il en est le responsable ». Concernant le volet administratif, il dira : « Je défie n'importe qui de trouver des irrégularités dans ma comptabilité ou ma gestion. » Il ajoutera : « on me reproche de prendre en charge les athlètes du Sud du pays ; je répondrai : j'exécute la politique des responsables du pays et j'encourage les potentialités venant du Sud ». A la question de savoir quel est le motif de cette suspension, si tous les reproches sont rejetés, le président de la FAA dira : « Je suis membre du COA et président de la commission de préparation olympique. Il y a eu des membres du COA qui ont été « dégommés » avant moi, comme les Drs Bouabdallah et Soltani, et le prochain sera le secrétaire général Naïdji. Peut-être que c'est un stratagème consistant à détruire le comité olympique, seule instance à tenir tête au MJS, le COA n'est pas un rassemblement de voyous à ce que je sache. » Sur la position qu'il va adopter dans les jours qui suivent, Chaouch Teyara indiquera qu'il a présenté un recours par voie d'huissier. Il ne reconnaît pas le directoire installé par le MJS. Il continuera à exercer en tant que président de la FAA dans un bureau qu'il ouvrira et qu'il travaillera avec les instances internationales telles que l'IAAF. A ce sujet, Chaouch Teyara précisera qu'il a reçu des appels de l'IAAF, que des questions lui ont été posées et qu'il a répondu sans donner plus de précisions.