Nouveau rebondissement dans l'affaire de la suspension de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) par la fédération internationale de la discipline, l'IAAF. Moins de trois jours après la transmission, par l'IAAF, de la lettre officielle de suspension de la FAA, le président de l'instance internationale, Lamine Diack, effectue, à partir d'aujourd'hui, une visite en Algérie. Son directeur de cabinet est dans nos murs depuis hier. Selon des observateurs, Lamine Diack sera reçu au cours de son séjour algérois par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Jusqu'à la fin de la journée d'hier, aucune information n'a filtré sur cette visite du premier responsable de l'athlétisme mondial. Les entretiens qu'il aura avec les responsables algériens porteront sur la suspension de la FAA et ses innombrables conséquences sur les athlètes algériens qui sont interdits de compétition internationale, en Algérie et ailleurs, depuis le 14 novembre. Genèse de l'affaire. En octobre 2006, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, suspend le président de la FAA, Toufik Chaouch-Teyara, et le bureau fédéral élu pour une durée de quatre ans. L'intéressé réfute les arguments avancés par la tutelle, adresse un recours à la partie qui l'a suspendu. Ne voyant rien venir, il entame un bras de fer avec elle. L'IAAF est sollicitée par le président de la FAA. S'ensuit un échange épistolaire entre l'IAAF et le MJS. Au terme de celui-ci, l'instance internationale informe le MJS que la FAA sera suspendue si Toufik Chaouch-Teyara n'est pas rétabli dans ses droits, qu'il organise l'assemblée générale, et signale qu'elle (IAAF) ne reconnaît aucun organe provisoire, c'est-à-dire le directoire installé par le MJS, ainsi que les élections qui seront organisées par toute autre partie que le président élu (Toufik Chaouch-Teyara). L'IAAF a pris soin de fixer une date butoir, le 13 novembre, jour de la réunion de son comité exécutif. Au terme de ce délai et ne constatant aucun changement dans la démarche du MJS, l'IAAF a pris la décision de suspendre la FAA. Par la suite, il y a eu la scandaleuse manipulation des athlètes dont les noms ont été portés au bas d'une déclaration qui ne reflétait pas l'esprit du document qui leur avait été présenté initialement. Il y a de fortes chances pour que la situation évolue positivement et que les athlètes algériens recouvrent leur droit de participer aux compétitions internationales. La raison doit prendre le dessus.