Fuyant des conditions de vie déplorables et la guerre, quelque 3000 migrants clandestins ont été secourus, hier, par les gardes-côtes italiens non loin des côtes libyennes. Ces derniers ont immédiatement agi après avoir reçu des appels à l'aide provenant de 18 embarcations. Voulant rejoindre l'Union européenne via l'Italie et Malte, ces migrants en détresse étaient à bord de 14 bateaux pneumatiques et quatre autres embarcations. Ils n'ont pas la chance d'atteindre des cieux plus cléments, comme cela a été le cas des 104 000 autres migrants clandestins, venant d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie du Sud, qui ont réussi à atteindre les ports italiens depuis le début de l'année. Il en est de même pour les 135 000 autres migrants qui ont atterri en Europe via la Grèce. Depuis le début de l'année, quelque 2300 migrants clandestins ont péri avant de voir la côte. D'après les éléments de la police de Palerme, en Sicile, six Egyptiens ont été arrêtés, hier ; ils sont soupçonnés d'être les passeurs de migrants retrouvés à bord d'un bateau surchargé à la dérive, jeudi dernier. Le phénomène prend de l'ampleur Avec ces nombres importants de migrants clandestins, le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur, notamment avec la détérioration des conditions de vie dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie du Sud et surtout du Moyen-Orient. D'après les derniers chiffres communiqués par Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), quelque 107 500 migrants auraient franchi les frontières de l'Union européenne au mois de juillet seulement. Ce chiffre dépasse de trois fois celui enregistré durant la même période de l'année passée. D'après l'UNHCR, quelque 22 000 migrants auraient péri en mer. D'après la même source, cette crise des migrants a connu son pic en 2014, où les chiffres des réfugiés estimés à 200 000 auraient dépassé de 20 fois ceux de l'année 2010. Selon les statistiques fournies par Frontex, confirmées par la Commission européenne, la route de la Méditerranée centrale via l'Italie et Malte est la plus empruntée par les migrants. Même si les chiffres diffèrent selon les nationalités, les pays qui font fuir le plus restent la Syrie, le Kosovo, la Libye, quelques pays d'Afrique centrale et, en dernier, l'Algérie avec 734 migrants en 2014, qui ont choisi la route de l'ouest via l'Espagne pour pénétrer en Europe.