Après avoir été mis sous scellés par les instances judiciaires des années durant, le jardin botanique de Rouiba a rouvert ses portes au public. Les habitants de Rouiba et des communes limitrophes commencent à fréquenter le jardin, qui offre un cadre idyllique pour la promenade et la villégiature. Rappelons que les travaux d'aménagement de cet espace vert ont été arrêtés pendant plusieurs années. Des élus de l'ancienne APC ont contesté le coût des travaux et ont relevé plusieurs imperfections et vices. Une procédure judiciaire a été alors enclenchée pour déterminer les responsabilités. Après la levée des scellés, la nouvelle assemblée a repris le projet et a parachevé les travaux. D'après un responsable de l'APC, cette dernière a engagé une opération de démolition de l'infrastructure en béton, qui a été aménagée au milieu du parc et dont la consistance des ouvrages réalisés s'est avérée non conforme aux normes. Cette première opération a permis de reconquérir les terrains d'emprise des carrés du jardin qui parsemaient autrefois l'enclos. Une étude a été réalisée afin de prendre en charge ce volet par le diagnostic et la reconstitution des espèces végétales censées préserver l'aspect bioclimatique du jardin. Par ailleurs, des espaces de détente et de loisirs dotés d'une belle ornementation ont été réalisés. «Le jardin s'étend sur une superficie qui avoisine les 3000 m2 et la sécurité est assurée par une armada d'agents qui dépendent de l'APC et d'autres des services de sécurité», affirme notre interlocuteur. Afin de préserver la particularité botanique du jardin, les responsables locaux ont décidé de ne pas aménager des kiosques pour la restauration ou des boutiques pour la vente de produits alimentaires. «Le jardin se trouve au centre de la ville de Rouiba. Il n'est, par voie de conséquence, pas nécessaire d'y réaliser ce genre d'équipements. La réhabilitation du jardin a coûté beaucoup d'argent et a pris des années. Nous sommes dans l'obligation de préserver cet espace de la dégradation», assure-t-il. Le jardin renferme une riche variété florale, dont certaines espèces rares sont protégées par des conventions internationales. Il y a quelques années seulement, le site comptait plus d'une cinquantaine espèces végétales répertoriées. Il n'en reste aujourd'hui que quelques-unes qu'il faut impérativement sauvegarder. Ces espèces sont soumises depuis longtemps à une déperdition effrénée due aux aléas du temps et à la main destructrice de l'homme. La seule pépinière qui assurait un tant soit peu la régénération de certaines plantes a été délocalisée par les services de l'APC afin de récupérer le terrain d'assiette qui demeure encore en jachère. Maintenant que les autorités ont réhabilité le jardin botanique, il est du devoir des habitants de Rouiba d'en prendre soin, d'autant plus que ces genres d'espaces sont quasi inexistants.