«On ne va jamais accepter ce projet d'école de la Protection civile dans une zone d'activité. Ici, nous voulons des projets qui génèreront de l'emploi pour nos jeunes chômeurs. Ils ont des terrains partout pour implanter ce projet. Une superficie de 17 hectares pourrait accueillir quatre ou cinq projets d'investissement», a déclaré Mahmoud Bouchelkia, porte-parole du collectif des chômeurs d'El Esnam qui est à l'origine de la manifestation. Le collectif des chômeurs a également mis l'accent sur un autre projet d'investissement prévu dans cette commune. Il s'agit d'une station de carburant de l'entreprise Naftal qui générerait près de 300 postes d'emploi. «L'ancien wali nous l'a annoncé. Le projet de la station de carburant de Naftal sera implanté dans la commune d'El Esnam. Mais la superficie initiale réservée au projet s'est avérée insuffisante. On nous a expliqué qu'il manque 6 hectares pour que le projet soit réalisé», souligne M. Bouchelkia. Le collectif des chômeurs ne lâchera pas l'affaire. Les jeunes protestataires promettent de réoccuper la rue dans les prochains jours et maintenir la pression pour concrétiser le projet de Naftal à El Esnam. «Ce ne sont pas les 6 hectares manquants qui nous feront perdre une telle opportunité pour les chômeurs de la région. Les responsables locaux doivent se montrer efficaces et pragmatiques», soulignent les chômeurs. Les membres du collectif ont interpellé les autorités locales pour mettre un terme à l'anarchie qui a toujours régné au niveau de la zone d'activité qui a été dévoyée de sa vocation première. Plusieurs terrains accordés à des investisseurs ont été détournés de leur vocation. Les protestataires exigent une enquête sérieuse de la part des pouvoirs publics afin de faire toute la lumière sur le mode de gestion de cette zone.