La rentrée scolaire a coïncidé avec une crise de transport aigue sur la ligne Béchar-Djdid- Béchar (7 km). Mais le premier signal de la pénurie de moyens de transport entre cette localité (60 000 âmes) et le chef-lieu de wilaya a été signalé le 28 août dernier. L'origine de la grogne des transporteurs privés était, avaient expliqué plusieurs conducteurs de taxis collectifs, la prise d'une décision de la direction des Transports autorisant les taxis urbains en maraude à renforcer cette ligne pour pallier aux insuffisances. Une décision récusée par ces mêmes transporteurs mais justifiée par l'administration locale en raison, avait-on avancé, de la forte demande en matière de transport, exprimée par la population de Béchar-Djdid. Néanmoins, d'après les propos recueillis auprès de plusieurs usagers de cette ligne, la crise s'est aujourd'hui aggravée encore plus, notamment pour les enseignants et fonctionnaires travaillant à Béchar et qui éprouveraient énormément de difficultés pour rejoindre leur poste de travail au chef-lieu de wilaya. Selon d'autres habitués de ce trajet, la principale cause de la perturbation du transport vers cette circonscription est due à la décision de la direction des Transports, prise l'an dernier et faisant obligation, tout en fixant une date butoir aux propriétaires de vieux taxis collectifs à procéder au renouvellement de leurs véhicules sous peine de se voir interdire l'exploitation de cette ligne. « Les conséquences de cette décision irréfléchie, ajoutent nos interlocuteurs, ont poussé plusieurs propriétaires de vieux taxis collectifs à cesser cette activité ou à changer de résidence vers les wilayas d'Adrar et de Tindouf, craignant ainsi la saisie de leurs véhicules. »