Les négociateurs de l'ONU sur le climat devraient disposer d'un nouveau texte de négociation lors de leur prochain round de discussions en octobre, ont indiqué hier les coprésidents des débats, au dernier jour d'une session de discussions à Bonn. Les deux coprésidents, l'Américain Daniel Reifsnyder et l'Algérien Ahmed Djoghlaf, se disent «disposés» à s'atteler à la rédaction de ce nouveau document. Les pays auront en octobre «la base de négociation qu'ils n'ont pas eue jusqu'à présent», a déclaré M. Djoghlaf. Le texte sera «basé sur les positions qui se sont exprimées ici, à Bonn», a-t-il ajouté. «J'espère que nous serons en mesure de faire la prochaine fois quelque chose qui sera une meilleure base de négociation, permettant aux pays d'aller plus loin et de négocier sur le fond», a déclaré M. Reifsnyder. «Nous avons réalisé un énorme travail de clarification durant cette session», a-t-il affirmé, se disant «très optimiste» sur la suite du processus de négociation qui doit aboutir à un projet d'accord pour la conférence de Paris. A moins de 100 jours de la conférence, et alors qu'il ne leur reste en principe qu'un seul round de négociations — cinq jours en octobre —, les délégués réunis à Bonn depuis lundi n'ont pas abordé le fond des sujets, s'égarant dans des débats conceptuels et la répétition de positions déjà connues. Les délégués ont exprimé leur frustration sur la lenteur des négociations et, pour certains, critiqué le texte en discussion. M. Djoghlaf a admis qu'il s'agissait pour l'instant d'une «compilation améliorée» des positions de chacun et s'est dit «partisan de la politique des petits pas» qui, a-t-il dit, «a montré qu'elle était la bonne». Les délégués devaient se prononcer, hier après-midi, sur la proposition des deux coprésidents au cours d'une assemblée plénière.