Les travaux de la huitième partie de la deuxième session de la plateforme de Durban pour une action renforcée (ADP 2.8) se sont déroulés, à Genève (Suisse), du 8 au 13 février, au titre de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC), a indiqué, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette session a été marquée par la prise de fonction de la nouvelle coprésidence de Ahmed Djoghlaf (Algérie) et de Daniel Reifsynder (Etats-Unis), qui ont affiché leur volonté de travailler dans la « transparence et la confiance » avec les différentes parties et à respecter le mandat confié à l'ADP afin de garantir, jusqu'à la réunion de Paris « Climat 2015 », un processus de négociations entièrement dirigé par les parties de manière « ouverte et inclusive », a précisé la même source. Cette réunion a permis aux coprésidents algérien et américain de relever un premier défi, à savoir transformer l'annexe de la décision de Lima, portant sur les éléments du nouveau régime climatique post-2020, en un projet de texte officiel et définitif appelé « le texte de Genève », qui sera la base du cycle de la négociation lors des trois prochaines sessions, prévues à Bonn en juin, août-septembre et octobre prochains, a ajouté la même source. Au cours de cette session, les pays développés et en développement ont réitéré leur vision et leur position par rapport au nouvel accord climatique. Alors que les premiers veulent un régime centré sur la réduction des gaz à effet de serre et « contraignant » pour toutes les parties, sans pour autant garantir les moyens de sa mise en œuvre, les seconds plaident pour un accord « juste et équilibré » qui prend en charge tous les éléments de la question des changements climatiques, sur la base des principes et des dispositions de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques, notamment les responsabilités communes mais différenciées et les capacités respectives des parties, a-t-on relevé. La préparation de la délégation algérienne à l'ADP (2,9) et aux deux sessions qui auront lieu à Bonn en août-septembre et en octobre prochains, passera inévitablement par un renforcement de la coordination nationale et par une participation active aux différentes réunions de coordination des groupes de négociations auxquels l'Algérie appartient (Conférence ministérielle africaine sur l'environnement, le Groupe arabe en mars prochain et le Groupe des pays en développement d'intérêts convergents) en avril. Ces différentes réunions permettront à l'Algérie d'être au même niveau d'information et d'appréciation des différents scénarios de la négociation et d'influer sur les positions de ces groupes, dont l'influence sur le processus UNFCCC est « montée en puissance » lors des dernières sessions. Ces discussions intermédiaires, sous l'égide des Nations unies, visent à aboutir en fin d'année à un accord « ambitieux » pour lutter contre le réchauffement climatique, qui devrait prendre le relais du Protocole de Kyoto pour l'après-2020.