La rentrée sociale, scolaire et universitaire commence aujourd'hui et les rues d'Alger grouillent de monde. Jusqu'ici, rien d'anormal. Toutefois, ce qui provoque moult questions chez les habitants de la capitale, c'est le déploiement massif des éléments de la Sûreté nationale. Depuis quelques jours déjà, une forte concentration d'agents de police est visible. Ils sont présents, armés jusqu'aux dents, devant les institutions de l'Etat ou privées, les banques, même les petites agences. Ce dispositif sécuritaire s'impose avec force en milieu urbain avec des patrouilles mobiles et pédestres ainsi que des contrôles renforcés des véhicules, notamment les chauffeurs de taxi et surtout les conducteurs de moto. S'agit-il d'une éventuelle menace que les éléments de la Sûreté nationale veulent éviter afin d'agir à temps pour la déjouer ? Cette hypothèse, qui s'impose d'elle-même vu la forte présence des éléments antiémeute, est niée par le directeur de la communication à la DGSN, le commissaire principal Amar Laroum, qui évoque un «simple» renforcement du dispositif sécuritaire à l'occasion de la rentrée sociale et scolaire. Le commissaire Laroum explique que les éléments de la Sûreté nationale sont déployés de manière à sécuriser les établissements scolaires, les institutions de l'Etat et celles des privés ainsi que pour veiller au respect du code de la route en zone urbaine pour minimiser les risques d'accident. D'après notre interlocuteur, ce dispositif est appelé à être allégé quelques jours, voire quelques semaines après la rentrée. De son côté, la Gendarmerie nationale a aussi annoncé, à travers un communiqué rendu public vendredi, le lancement d'un dispositif sécuritaire spécial rentrée scolaire 2015-2016. Ces procédures adoptées par les services de la Gendarmerie nationale ont pour but d'assurer la sécurité autour des institutions éducatives à savoir les crèches, les écoles primaires, les CEM, les lycées ainsi que les universités et les cités universitaires. Il consiste en l'intensification et le renforcement des patrouilles de gendarmerie pour la surveillance des alentours de ces institutions, notamment aux heures d'entrée et sortie des classes, et pour assurer une meilleure fluidité du trafic routier. Ces mesures, prises dans un cadre préventif et répressif, seront renforcées par des patrouilles pédestres et une large campagne de sensibilisation au profit des collégiens et lycéens, ainsi que des parents et des automobilistes.