Promouvoir la bonne gouvernance et élever l'administration publique au rang qu'elle mérite sont deux objectifs qu'on ne saurait atteindre dans ce cafouillis entretenu à outrance en milieu professionnel par certains responsables d'institutions publiques. Souk-Ahras et probablement ailleurs, les tiraillements claniques mus d'arrières pensées et d'intérêts sont légion et les moyens d'écarter les uns ou provoquer l'ascension des autres ne manqueront jamais. La DTP (Direction des Travaux Publics), victime par milieux interposés de fortes pressions, a récemment fait l'objet d'une incursion (au sens propre et au sens figuré) de la part d'un membre de l'Union locale de l'UGTA, recommandé par des entrepreneurs pour y assurer la sous-traitance administrative sous la bannière de l'activité syndicale. Il y implantera une section fictive sans avis des travailleurs ni leur présence (correspondance n°15/dtp/2015). Un procès verbal portant les preuves du faux et usage de faux sera transmis au parquet de Souk-Ahras sous forme de plainte. Des échos font état d'une tentative d'étouffer cette grave affaire et de trouver un compromis avec ladite direction. Pour cela, un bouc émissaire a été impliqué par les instances judiciaires au lieu de l'auteur de l'acte prémédité. Dans le secteur de la jeunesse et des sports, le personnel, voire les cadres, ont depuis longtemps pris goût aux pétitions et lettres anonymes, occultant du coup les problèmes de fond, à savoir des structures bâties avec des enveloppes faramineuses pour abriter des toiles d'araignées. «L'auberge des jeunes au chef lieu de la wilaya et le camp de Ain-Seynour, sont capables à eux seuls de renflouer les caisses si elles sont utilisées de manière optimale», confie un cadre moyen du secteur. Le wali lui-même a déploré, lors de sa première rencontre avec la presse, la qualité de l'encadrement des structures de la DJS. Dans ce même contexte, l'on doute fort que les campagnes de dénigrement dirigées contre des structures performantes ne soient l'œuvre des partenaires immédiats sinon des responsables hiérarchiques. DES SITUATIONS CONFUSES A l'APC de Souk-Ahras, une ultime tentative de redonner à l'hôtel de' ville ses lettres de noblesse n'a pas trouvé écho. Les propos suivants apportés par un élu de l'APC du chef-lieu laissent libre cours aux supputations les plus extravagantes : «Une secrétaire des plus compétentes a été récemment affectée au service d'accueil de la commune (….) quelques heures après, un balayeur est venu la sommer de quitter les lieux et son ordre fut validé». Que cache le bureau d'accueil ? Et d'où tire ce quidam ce pouvoir ? La CNL (Caisse Nationale du Lgement), cet autre organisme public sorti de l'anonymat à l'occasion de l'interminable conflit socio- professionnel l'opposant à un chauffeur, en l'occurrence Ahmed Brinis, vient de susciter moult interrogations avec le départ tant inattendu qu'intrigant du directeur de l'agence de Souk-Ahras. «Cette rigueur et cette force de décision auraient pu concerner deux promoteurs qui n'ont pas honoré leurs engagements et dont les rapports avec l'agence de Souk-Ahras sont des plus tendus», a avoué un employé de la CNL. A la direction de l'équipement (ex-DLEP), des agents de sécurité et des chauffeurs qui avaient fait preuve de prouesse lors d'une tentative d'entrée par effraction des bureaux d'administration par des entrepreneurs locaux, ont bizarrement demandé des changements de position professionnelle ou une retraite proportionnelle. Ils sont au moins neuf à avoir agi de la sorte. Dans le secteur de l'éducation, les responsables par-intérim battent le record et la gestion des affaires courantes sont ponctuées de conflits internes et d'échecs. Des situations similaires et autres encore plus confuses sont régulièrement signalées à travers une importante partie des organismes et institutions étatiques et les secteurs concernés et ce sont les citoyens par ricochet, qui en pâtissent.