Une pétition signée par plusieurs dizaines de personnes a été remise à notre bureau, dénonçant l'installation d'une station de goudron dans la localité de Ouarkik (Azazga). Les signataires mettent en garde contre « les effets nocifs sur la santé et sur l'environnement ». Dans la lettre adressée au wali, les citoyens de Ouarkik soulignent que « si autorisation il y a, elle a été délivrée sans aucune enquête commodo et incommodo ». Les riverains n'ont été sollicités pour aucune enquête et se demandent si l'entrepreneur a pu bénéficier d'une autorisation administrative pour ce genre d'installation sensible. La pétition a été adressée à toutes les autorités de wilaya ainsi qu'à l'APC d'Azazga. Nous avons voulu savoir si la démarche réglementaire a été suivie. Joint par téléphone, l'inspecteur de l'environnement de Tizi Ouzou, M. Oubabas, nous a répondu n'avoir reçu ni examiné le dossier du projet en question. « Le projet relève des installations classées. Le dossier d'autorisation doit suivre un cheminement à partir de l'APC. Nous ne traitons la demande que si l'enquête au niveau de la commune est favorable. Si les riverains s'y opposent, nous n'examinons même pas le dossier ». L'inspecteur de l'environnement nous explique que « la demande d'autorisation doit contenir une étude d'impact sur le milieu et l'environnement et les mesures de protection préconisées ». Nous nous sommes rapprochés de l'APC d'Azazga pour savoir si elle a mené l'enquête et si elle a délivré une autorisation d'exploitation. Le P/APC nous oriente vers le secrétaire général qui a assuré l'intérim au cours de l'été. « Je suis trop occupé », nous dit le secrétaire général, visiblement pas enchanté de répondre à la presse ni de parler de l'environnement. Le maire finit par nous mettre en contact avec une secrétaire concernée par ce genre de questions. Il n'y a eu ni demande de la part de l'entrepreneur ni enquête auprès de la population, nous informe la secrétaire. Même réponse pour le projet d'une centrale à béton, actuellement en état d'être mise en service dans la même localité de Ouarkik. A noter qu'il s'agit de terres à forte valeur agricole. Mais cela n'a pas empêché la réalisation d'une usine il y a trente ans, d'un stade il y a dix ans et prochainement d'une prison.