Plus de deux cents citoyens de la localité de Kouadria, dans la commune d'Ouled Moussa, et de la cité dite des 108 logements sont montés au créneau pour dénoncer la fermeture de l'unité de recyclage et de récupération de vieux métaux situé à Kouadria. Les protestataires se sont étonnés de cette décision qualifiée “d'injuste et de précipitée” prise par la wilaya sur la base d'une “fausse pétition et de faux écrits”, précisent-ils. Les habitants, qui se sont rassemblés devant le siège de cette petite unité en guise de soutien à ses employés, aujourd'hui en chômage, affirment qu'ils sont là pour “apporter un démenti formel à toutes les allégations apportées çà et là au sujet des odeurs provoqués par cette unité”, précise-t-il. Par ailleurs et dans une pétition adressée au wali de Boumerdès, les habitants de Kouadria “attestent que l'activité de récupération des déchets n'influe nullement sur l'environnement ni sur la santé des riverains. Les produits ne sont ni nocifs ni incommodes”. Les citoyens du 108, dont les habitations sont situées à deux kilomètres environ de cette unité, ont exprimé leur étonnement quant à une prétendue pétition qu'ils auraient signée et envoyée à la wilaya et demandent l'ouverture d'une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire. “Qu'on nous montre ce document”, indique un résident de cette cité rencontré sur les lieux du rassemblement. Son voisin ajoute : “cette affaire a été montée de toutes pièces par certaines personnes pour des considérations personnelles et mesquines.” Pour sa part, le propriétaire de l'unité nous a invité à visiter les lieux pour prouver la véracité de ses propos. “Regardez de vos propres yeux, où est la nocivité et où sont les odeurs dont parlent ces gens ?” Le gérant nous montre les centaines de ballots de vieilles bouteilles en plastique qui seront envoyées aux usines de transformation pour être recyclées. “Nous sommes une unité qui participe à la protection de l'environnement et non qui porte atteinte à l'environnement”, précise-t-il. Il a affirmé qu'“il a investi plus de deux milliards pour développer davantage son unité et créé des emplois supplémentaires. Il nous montre un certificat d'existence signé par maître Akroum, huissier de justice, daté du 23 mars 2009, qui appuie les dires de la population puisque ce document stipule clairement qu'“aucune odeur n'émane de l'unité”. Le propriétaire affirme qu'il exerce cette activité légalement depuis cinq ans tout en nous exhibant le registre du commerce et l'autorisation signée par le maire de la commune d'Ouled Moussa. Il espère que les autorités de la wilaya réviseront leur décision et le rétabliront dans ses droits. À rappeler que cette unité a été fermée par arrêté du wali de Boumerdès en date du 12 avril 2009.