L'accident survenu la semaine dernière à La Mecque a fait finalement plus d'un mort parmi les pèlerins algériens. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, un hadji algérien, décédé suite à la chute d'une grue survenue la semaine dernière à La Mecque, a été identifié, portant à deux le nombre de hadjis algériens morts dans ce malheureux accident. «Le hadj Bouazza Attia, né le 17 décembre 1957, originaire de la wilaya de Aïn Témouchent est décédé suite à la chute de la grue, accident survenu la semaine dernière à La Mecque», a indiqué M. Benali dans une déclaration à l'APS, selon laquelle «le corps du défunt a pu être identifié grâce à ses empreintes digitales». Le porte-parole du ministère a précisé, en outre, que six blessés algériens sont encore hospitalisés et que leur état de santé «est en constante amélioration». Le premier hadji algérien décédé dans cet accident est Abdelkader Meghatri, né en 1941 à Aïn Defla. Cet accident a fait 108 morts et plus de 400 blessés. Cette grue appartenait à une entreprise relevant du groupe de la puissante et richissime famille Ben Laden. Cet accident mortel a valu à ce groupe de lourdes sanctions. Le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohamed Ben Nayef, a assuré hier que «le roi Salmane d'Arabie Saoudite a ordonné mardi de sanctionner la puissante firme de bâtiment Bin Laden Group, chargée du chantier d'extension des Lieux Saints à La Mecque, et jugée par une commission d'enquête 'en partie responsable' de la chute de la gigantesque grue». Le groupe sera exclu des appels d'offres des nouveaux projets publics et les membres de son conseil d'administration ainsi que ses hauts responsables interdits de quitter le royaume saoudien jusqu'à la fin des poursuites judiciaires qui seront engagées contre la firme. Le prince héritier Mohamed Ben Nayef a, en même temps, assuré que la sécurité des pèlerins était une priorité et que l'accident meurtrier provoqué par la chute d'une grue à La Mecque n'affectera pas le hadj. Les suites de l'accident ont été réglées en un «temps record sur instructions du roi Salmane (...) et il n'y aura aucune conséquence sur le déroulement du hadj de cette année», a déclaré le prince héritier. Des propos rapportés par l'agence officielle saoudienne SPA. Il a souligné que son pays «fait toujours de la sécurité des pèlerins une priorité». Jeudi, le prince Mohamed Ben Nayef, qui est également ministre de l'Intérieur, a présidé à une parade des forces de sécurité chargées de la protection des pèlerins. Neuf des morts n'ont pas encore été identifiés, a indiqué jeudi à la presse le ministre de la Santé, Khaled Al Faleh, ajoutant que 402 personnes avaient été blessées. Plus de deux millions de musulmans commençaient hier à se rassembler pour le pèlerinage annuel qui débutera officiellement dans quatre jours.