Des superficies d'orangers ont été arrachées et laissées en jachère depuis les années sombres du terrorisme. Sur la route traversant la plaine «El Ard El Beidha», à l'ouest de Chlef, on peut apercevoir, au milieu des vergers agrumicoles, de vastes parcelles de terre nue, entourées d'arbres qui servaient autrefois de brise-vent à cette culture. Il s'agit de superficies d'orangers, qui ont été arrachés, et laissées en jachère depuis les années sombres du terrorisme, nous confie un fellah rencontré sur les lieux. Il précise que ces terres relevant du domaine de l'Etat étaient exploitées par les attributaires des EAC et EAI avant d'être abandonnées depuis 1995. Le président de l'association des arboriculteurs de la wilaya, Mohamed Boussebaa, confirme cet état de fait et affirme que plus de 1000 ha de terres sont dans la même situation dans la plaine du Cheliff. Pour y remédier, il préconise la remise en l'état de ce potentiel à travers la réhabilitation des fosses de drainage et le raccordement de toutes les exploitations agrumicoles au réseau d'irrigation des deux barrages hydrauliques que compte la wilaya. Cette intervention s'avère donc nécessaire pour sauver les surfaces d'agrumes affectées, notamment à El Ard El Beidha considérée comme le principal pole de production des agrumes dans la région. En effet, à force d'être délaissée et exposée aux aléas naturels, le périmètre en question est entrain de devenir une zone marécageuse, et donc infertile, au moment où les pouvoirs publics tentent de développer le secteur par la mise en valeur des terres non cultivées. Il convient de rappeler que la wilaya de Chlef dispose d'une superficie de 5800 hectares d'agrumes sur un total de 70 000 hectares que compte le pays depuis 2000. Le tout produit annuellement 1 200 000 tonnes contre 3 293 000 tonnes en Italie par exemple.