La population des personnes handicapées postulant au logement social est considérée très importante. Ces citoyens démunis souhaitent bénéficier d'un toit pour vivre heureux et éviter au maximum les problèmes rencontrés en milieu familial sachant que la plupart d'entre eux n'ont pas de travail. Ainsi chaque lundi, ils organisent un rassemblement devant le siège de la wilaya pour faire entendre leur ras le bol aux responsables concernés. «Nous sommes totalement lésés : ni logement social ni travail à Aïn Témouchent. Nous sommes doublement pénalisés physiquement et moralement par les autorités locales comme si nous étions des Algériens du second collège. Que l'on écrive aux hauts responsables ou non, c'est kif-kif. Rien ne change! Nous sommes les damnés sur la terre témouchentoise. Telle est la vérité amère!» s'est écrié en s'effondrant en larmes Boudjemaâ Bouabdellah, handicapé moteur à 100 %, transporté à bord de son fauteuil roulant devant le siège de la wilaya et qui a voulu rencontré le wali pour lui exposer sa situation. Selon un cadre au niveau de la wilaya: «Dans chaque daïra, il est institué une commission de distribution de logement social qui étudiera les dossiers au cas par cas. Parmi ses membres, un représentant de la direction de l'Action Sociale (DAS) et le président de l'APC de la commune concernée. La commission est souveraine». Ces personnes handicapées ont accusé les services sociaux de l'APC et de la DAS et le mouvement associatif de ne pas les avoir défendues au niveau des commissions de daïras de distribution des logements sociaux.