On ne peut pas rejeter sur le Soleil la responsabilité du réchauffement climatique », selon une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique britannique Nature. Certains chercheurs, notamment parmi les sceptiques réduisant l'action de l'homme sur l'effet de serre, avaient avancé l'idée qu'une luminosité accrue du Soleil pouvait favoriser la hausse des températures sur la Terre. Le Soleil connaît, en effet, des cycles d'environ 11 années au cours desquels son activité varie : elle s'intensifie jusqu'à atteindre un pic (le dernier était vers 2000) avant de décroître à la fin du cycle. Les indicateurs de cette activité solaire sont principalement les taches solaires (sorte d'immenses points noirs) et les facules (des zones très brillantes). Les données des satellites montrent que depuis 1978 la luminosité du Soleil a augmenté de 0,07%, une variation trop faible pour expliquer l'accélération du réchauffement climatique de la planète, estiment des scientifiques. Même si la luminosité de notre étoile a augmenté en 400 ans, elle ne pourrait expliquer qu'une infime partie du phénomène. Une étude américaine supervisée par James Hansen, directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS/NASA), montre en effet que l'atmosphère terrestre absorbe actuellement plus d'énergie - 0,85 Watt par m2 - en provenance du Soleil qu'elle n'en réémet vers l'espace. Cela se traduit par un déséquilibre énergétique de la Terre, provoqué pour une grande part par les Gaz à effet de serre (GES) que sont pour l'essentiel le gaz carbonique et le méthane présents dans l'atmosphère. Pendant longtemps, les hommes ont géré la planète sans prêter attention à son fragile équilibre. On a pollué (l'air, l'eau, le sol… ), surexploité les ressources (forêts, matières premières, énergies fossiles… ), fait disparaître de nombreuses espèces de plantes et d'animaux. Maintenant, on sait que ce comportement est dangereux pour la survie de l'homme sur la planète. Au cours du siècle dernier, on a observé une hausse de 0,6° de la température moyenne sur Terre et ce réchauffement semble s'accentuer rapidement. Le XXe siècle a été le plus chaud du millénaire. Cette tendance se poursuit au XXIe siècle dont certaines années figurent parmi les plus chaudes jamais enregistrées. La plupart des scientifiques s'entendent sur le fait que les activités humaines ont une grande incidence sur ce réchauffement, en particulier la hausse des températures moyennes du globe observée depuis le milieu du XXe siècle. Déséquilibre radioactif Depuis 200 ans, les activités humaines ont provoqué une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre. Cela a pour conséquence de détruire l'équilibre radiatif du système Terre-atmosphère de sorte qu'il y ait plus de rayonnements infrarouges absorbés par l'atmosphère. L'atmosphère, à son tour, émet du rayonnement infrarouge vers la surface de la Terre. Le danger pour la planète ne vient pas de l'effet de serre, qui reste un phénomène naturel sans lequel il n'y aurait pas de vie sur Terre, mais de son renforcement. N'importe quel changement des conditions climatiques a des conséquences potentielles sérieuses sur l'écosystème et la santé humaine. L'aggravation de l'effet de serre est à l'origine du changement climatique en cours qui représente « une perturbation anthropique dangereuse du système climatique ». En effet, « de toute évidence, le climat de la Terre a évolué à l'échelle régionale et mondiale depuis l'époque préindustrielle », (GIEC, 2001). Cela entraîne des répercussions multiples sur les sociétés humaines et l'écosystème de la Terre comme la multiplication des anomalies climatiques. On parle donc de changement climatique global, car son étendue géographique est planétaire et ses caractéristiques et conséquences sont variées. Le climat est capricieux. La connaissance scientifique du climat a très fortement progressé ces dernières décennies. Mais au-delà des variations statistiques au jour le jour de la pluie et du beau temps, des questions se posent sur l'évolution réelle du climat sur la durée, soit d'une région, soit de la planète entière.