Le Festival international de la bande dessinée d'Alger est de retour du 6 au 10 octobre prochain, à l'esplanade de Riad El Feth. L'Algérie est présente en force, cette année, au Fibda, avec treize maisons d'édition, spécia- lisées dans la bande dessinée. La Corée du Sud est l'invitée d'honneur de cette édition 2015. Plus de 32 pays étrangers participeront à cet événement, qui a réussi à acquérir une notoriété internationale. Lors d'un point de presse, animé mardi matin au commissariat du Fibda, au niveau de l'esplanade de Riad El Feth, la commissaire du festival et directrice de la maison d'édition Dalimen, Dalila Nadjem est revenue sur le programme détaillé de cette huitième édition. Une édition placée sous le slogan «Dis- le-moi en bulles». Devenu un rendez-vous incontournable, le Festival international de la bande dessinée, d'Alger propose au fil de ses éditions, une programmation des plus riches. De même qu'il est devenu un carrefour incontournable, aussi bien pour les professionnels que pour les amateurs de BD et d'animation. Si le village du Festival de la bande dessinée est implanté au niveau de l'esplanade de Riad El Feth, d'autres activités seront proposées à l' extérieur. En effet, des ateliers seront organisés dans deux écoles publiques d'Alger-Centre, à la bibliothèque de Aïn Taya, dans deux hôpitaux d'Alger, Parnet et de Mustapha Bacha, ainsi que dans un centre pour autistes. La commissaire rappelle que le commissariat du festival a signé une convention avec le ministère de la Jeunesse et des Sports afin d'initier, justement, des ateliers dans les maisons de jeunes, et ce, durant une année. Durant cinq semaines, 28 élèves, venus des différentes wilayas, ont suivi une formation en animation 3D, avec comme objectif l'initiation, puis le perfectionnement, dans les techniques d'animation en 3D. La projection de ce film documentaire se fera à l'ouverture du festival. La bande dessinée algérienne est aussi à l'honneur de ce 8e Fibda, qui a choisi de rendre hommage à six auteurs Algériens de la première génération dont, entre autres, Redouane Assari, Moulay, Gyps et Bennedine. Lors de cette édition, trois auteurs, dont deux français et un portugais, présenteront, en avant-première leur album, consacré à un récit historique sur les joueurs de l'équipe nationale de football, qui, en 1958, ont déserté la France pour rejoindre les rangs du FLN en Tunisie. L'album en question sera présenté en avant-première par les auteurs et certains de ces footballeurs algériens encore en vie. Toujours dans le registre des nouveautés, un petit album de manganga, intitulé Totam, sera présenté par six jeunes auteurs algériens. Ils s' adonneront à une vente dédicace au quotidien. Au programme du festival, il y aura également des conférences, des tables rondes, des ateliers et des spectacles. Un colloque sera, également, organisé sur la thématique de l'impact des festivals du 9e art dans le monde. Des présidents étrangers de festivals se relayeront sur la scène pour parler de leurs expériences dans leurs pays respectifs. La Corée du Sud, qui est, rappelons-le, l'invitée d'honneur, sera présente avec une imposante exposition répartie sur une surface de 3000 m2 sur le récit de guerre avec la présentation de la nouvelle génération d'auteurs de ce pays. Comme l'a si bien souligné la commissaire du festival, Dalila Nadjem, l'élément fédérateur de ce Festival international de la bande dessinée d'Alger est, incontestablement ses concours et ses formations. Il est à noter que le traditionnel concours cosplay revient cette année avec ses déguisements de costumes et ses prix. Si le Fibda a réussi à s'imposer de par son sérieux et son professionnalisme, il reste que la création d'un musée national de la BD et l'introduction de cette discipline dans les écoles, restent les deux soucis majeurs des initiateurs du festival.