Tout le monde est d'accord, sauf les laiteries», déplore un participant. «Le gouvernement a essayé de mettre la balle entre les éleveurs et les laiteries alors que nous sommes dans le même camp», déclare Seddik Saadi, responsable de la section collecte de lait chez Soummam. Mardi, les producteurs de lait et les éleveurs ont décidé de suspendre les négociations sur le prix du lait, en cours depuis plusieurs semaines entre acteurs de la filière lait et le ministère de l'Agriculture. Les laiteries ont demandé une exonération de TVA pour promouvoir l'agriculture ainsi que la suppression du lait à 25 DA pour «promouvoir le lait algérien». «Des représentants du ministre nous ont répondu que les caisses de l'Etat étaient taries. Moi j'espère que l'Etat interviendra», ajoute-t-il. Du côté des producteurs, on accuse les transformateurs : «Nous n'avons pas trouvé de solutions pour l'augmentation du prix du litre de lait. Le gouvernement veut que les transformateurs prennent en charge l'augmentation car ils font de gros bénéfices. Les transformateurs refusent. Nous sommes dans une impasse et nous avons demandé un rendez-vous pour la semaine prochaine, avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal», rapporte Hassan Aït Mohand Saïd, président de l'Association des producteurs de lait de Batna. Des discussions tendues, mais qui pourraient être facilitées par la personnalité du ministre de l'Agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi, «très compétent» selon un fonctionnaire. Un éleveur qui participe aux discussions ajoute : «Il a conseillé aux éleveurs de mieux s'organiser, de choisir des représentants, car il ne peut pas tous nous recevoir systématiquement.» Une nouvelle réunion est prévue dimanche, sans les représentants des laiteries.