Le général à la retraite Hocine Benhadid a été placé, hier, sous mandat de dépôt par le tribunal militaire. Il avait été arrêté la veille par des gendarmes alors qu'il était dans sa voiture avec son fils sur l'autoroute. Selon des sources bien informées, c'est sur plainte du ministère de la Défense, pour, dit-on, «divulgation du secret militaire» que le tribunal militaire aurait été actionné il y a trois jours, à la suite des déclarations du général sur la Radio M de Maghreb Emergent et d'autres médias. Hier, c'était le branle-bas de combat dans son entourage. Le général avait été intercepté par une escouade de la gendarmerie, alors qu'il rentrait chez lui, puis dirigé tout droit vers la brigade de recherche de Bab J'did à Alger, lui et son fils. Tout le monde croyait que l'affaire concernait le dossier pour lequel son fils est poursuivi depuis le 17 septembre dernier, et dans lequel Hocine Benhadid avait été entendu comme témoin. Le fils du général à la retraite aurait pris du coffre de son père son arme personnelle, que les gendarmes ont retrouvée sur lui. Mais, mercredi dernier, lorsque le général a été arrêté, rien n'indiquait que cette interpellation avait une autre raison que celle de l'arme en question. Après sa mise sous mandat de dépôt, il s'est avéré que l'officier supérieur fait l'objet d'une poursuite pour divulgation du secret militaire, en raison des attaques virulentes qu'il avait dirigées contre le chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah, ce qui a provoqué le courroux de ce dernier. Pour l'instant, sa famille a constitué un avocat qui n'a toujours pas eu accès au dossier. Nous y reviendrons…