La rentrée sociale s'annonce difficile pour les services de la wilaya d'Alger. Au programme, la reprise de «l'épineux» dossier du relogement et l'éradication de l'habitat précaire. A cet effet, il a été décidé mercredi passé, après l'aval donné au dossier, que la 19e opération de relogement sera entamée dès le début de la semaine prochaine. Ainsi, après plusieurs années d'attente, le relogement de près de 4000 familles issues du site Erramli, dans la commune de Gué de Constantine (le plus grand bidonville de la capitale, qui s'étend entre El Harrach, Baraki et Semar), sera entamé dès la semaine prochaine selon le wali d'Alger. Ce recasement, prévu avant le mois sacré du Ramadhan, n'a pu se faire à cause des dossiers des postulants qui étaient toujours à l'étude, selon la wilaya. De par cette opération, ce sera donc le dernier bidonville à raser au niveau de la capitale, une décision ratifiée mercredi dernier par le comité de sécurité de la wilaya. Par ailleurs, il est à noter que cette ultime démarche figure parmi les plus importantes depuis l'entame des opérations de relogement, puisque l'éradication du site Erramli se veut une priorité incontournable, étant donné qu'il bloque l'achèvement des travaux de deux grands projets structurants pour la capitale, à savoir l'aménagement de l'oued El-Harrach, ainsi que la construction d'un immense viaduc de 1000 m qui fera la jonction entre Oued Ouchayah et Baraki via la RN36, et ce, dans le but de rejoindre l'autoroute Est-Ouest. Selon des sources provenant de la wilaya d'Alger, les familles d'Erramli seront casées dans de nouveaux logements répartis à travers plusieurs sites à la lisière de la capitale, citons Si Mustapha et Corso, dans la wilaya de Boumerdès, ainsi qu'un site à El Meftah, dans la wilaya de Blida. Depuis son lancement en juin 2014, le plan de résorption de l'habitat précaire (chalets, baraques, caves, immeubles menaçant ruine, quartiers vétustes) a permis a plus de 20 000 familles de bénéficier d'un logement conforme aux exigences, selon un recensement réalisé par une commission de wilaya arrêté en 2013. A noter que le projet antibidonvilles, initié depuis juin 2014, est doté d'un programme global de 84 700 logements sociaux locatifs.