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«Il est urgent de créer les conditions de prise en charge optimale des leucémiques» Malek BENAKLI. Président de la Société algérienne d'hématologie et de transfusion
- Le 12e Congrès de la Société algérienne d'hématologie et de transfusion sanguine (SAHTS) est consacré à un thème principal, à savoir la leucémie aiguë lymphoblastique. Quelle est l'épidémiologie de cette maladie en Algérie ? La leucémie aiguë lymphoïde (LAL) est effectivement le thème majeur du congrès. L'étude épidémiologique nationale rétrospective, présentée par le Pr Zouaoui, est réalisée sur une période de 4 ans dans la population adulte. L'incidence des LAL est de 0,47/100 000 habitants. L'immunomarquage, absolument nécessaire dans le diagnostic des LAL, a été réalisé chez 82% des patients et a montré une fréquence relativement élevée du type T. - Quelles sont les conclusions de l'étude multicentrique menée dans les différents CHU et présentée lors de ce congrès ? Les différentes études ont montré un faible taux de patients qui ont bénéficié d'examens cytogénétique et biologie moléculaire utiles au diagnostic, pronostic et traitement. C'est une maladie qui nécessite des protocoles de chimiothérapie lourds, donc des conditions d'hospitalisation particulières (chambres individuelles, asepsie rigoureuse…). Je dois dire qu'à Alger et dans certaines régions, l'insuffisance de lits d'hospitalisation complique les choses. Nous sensibilisons les autorités de santé pour créer rapidement un service supplémentaire à Alger. - Contrairement à la leucémie myéloïde chronique traitée aujourd'hui efficacement avec les thérapies ciblées, le traitement de la leucémie lymphoblastique aiguë demeure l'allogreffe des cellules souches. Quelle évaluation faites-vous de la greffe dans les centres algériens ? L'équipe du CPMC présente d'ailleurs une série importante de patients qui ont bénéficié d'une allogreffe dans cette maladie avec des résultats comparables à ceux des séries étrangères. Actuellement, l'allogreffe de moelle osseuse est réalisée majoritairement au CPMC et depuis quelques années à l'EHU d'Oran. Cela reste insuffisant, mais la première des urgences est d'arriver à créer les conditions de prise en charge optimale des leucémies au début de la maladie. - Les bonnes pratiques de la transfusion sanguine sont l'une de vos préoccupations, qu'en est-il réellement sur le terrain ? La SAHTS s'est dotée récemment d'un groupe de travail qui va bientôt se pencher sur les différents aspects de la transfusion sanguine dont la finalité est d'avoir une sécurité maximale.