Les opérateurs économiques privés et publics n'exploitent que 45% du potentiel de placement des apprentis. Le secteur de la formation professionnelle veut promouvoir le mode de formation par l'apprentissage. A fortiori, ce type de formation, selon les organisateurs «est le mode le moins coûteux pour l'Etat et l'entreprise. C'est également, le plus adapté aux besoins et à la réalité de l'entreprise dans laquelle le poste prend naissance». La réussite de ce type de formation dépend intrinsèquement de la participation active des entreprises. Le sous-directeur de l'apprentissage au ministère de la Formation professionnelle, M. Bettache, a déclaré à ce propos que «cette réforme ne peut se réaliser sans le concours des entreprises» avant d'ajouter que «nous attendons donc des propositions, notamment, de la part des entreprises pour soutenir l'effort engagé par l'Etat». Toutefois, les opérateurs économiques privés et étatiques, malgré l'importance du «potentiel de placement», un gisement évalué à 600 000 apprentis, n'emploient que 250 000, soit 45% de ce potentiel seulement. Pour ce faire, le fond national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC) a lancé une série de rencontres régionales à travers le pays afin de vulgariser ce mode d'apprentissage et sensibiliser les partenaires directs du secteur, à savoir les cadres du secteur de la Formation professionnelle et les chefs d'entreprises. Ainsi, la 6è rencontre régionale qui a regroupé 120 participants des wilayas de Béjaïa, Jijel et Skikda a été organisée mercredi et jeudi, dans la ville de Tichy (Béjaïa), à l'hôtel Les Hammadites, dans le but d'étudier quel système d'apprentissage à mettre en place pour répondre aux impératifs nationaux de formation professionnelle ? Quatre ateliers ont été mis en place dont les thématiques ont ciblé l'implication des entreprises dans la fonction d'orientation et de placement, le système d'évaluation des apprentis, l'adaptation du cadre législatif régissant l'apprentissage et enfin l'explication du dispositif de financement de ce mode. Afin d'intéresser les entreprises, une mesure incitative a été mise en place par le FNAC. Il s'agit de l'introduction d'un «prix honorifique au profit des meilleurs acteurs de l'apprentissage (apprentis, le maître d'apprentissage, l'organisme employeur, les collectivités locales et les établissements de formation)». Ce fond est alimenté par les entreprises à travers la taxe de la formation continue et de l'apprentissage. Une contribution qui est fixée à 2% de la masse salariale globale de l'entreprise. Le représentant de la FNAC a expliqué que «cet argent sera réinvesti sous forme de programme de formation, et d'action de promotion des deux modes de formation». Intervenant à l'ouverture des travaux de cette rencontre, le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, a appelé à la prise en charge des spécialités qui répondent aux besoins de chaque wilaya. Pour l'exemple de la wilaya de Béjaïa, le wali a proposé des spécialités dans, entre autres domaines, l'agriculture, le bâtiment, et la pêche. Notons enfin que rendez vous est pris pour les 28 et 29 décembre prochain à Alger pour la clôture de cette activité, qui entre dans le cadre du programme d'action du secteur de 2015-2019, et la lecture des recommandations.