En plus des entraves administratives, les fermetures de routes et autres anicroches dommageables pour l'investissement, les opérateurs économiques de la wilaya de Béjaïa souffriraient de coupures de téléphone et d'Internet. En visite de travail dimanche dans la wilaya, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda-Imane Feraoun, a été interpellée sur la question par certains élus. Selon ces derniers, ce sont les opérateurs établis dans la ZAC de Taharachth, à Akbou, l'une des plus actives du pays, qui souffriraient le plus de ce problème. A tel point que certains d'entre eux, déplorent encore les élus, ont été obligés de délocaliser leurs représentations vers la capitale. D'après le directeur d'Algérie Télécom qui a été, à son tour, interpellé par la ministre et le wali, Ouled Salah Zitouni, ces coupures sont dues principalement au sectionnement récurent du câble-transport de fibre optique. Un problème persistant que les responsables qui se sont succédé à l'AT de Béjaïa n'arrivent toujours pas à solutionner. La ministre qui a eu également à constater le faible taux de couverture Internet dans la wilaya – dont 117 agglomérations ne sont pas connectées à ce jour –, a instruit les responsables du secteur de mettre un terme à cette situation. Depuis El Kseur (cité universitaire 2000 lits-Berchiche), Toudja, Timezrit, Aokas, Tichy et Béjaïa où elle a inspecté et inauguré des structures relevant de son secteur, Houda-Imane Feraoun a ordonné un «déploiement total» et l'amélioration de la prestation de service. S'agissant de la Poste, la ministre a trouvé son secteur «mal géré» à Béjaïa, à cause notamment du manque en infrastructures. A Béjaïa-ville, par exemple, l'on révèle que la densité par bureau a atteint 27000 clients, alors que la norme est de 8000. La ministre s'est engagée à doter la wilaya incessamment de quatre nouveaux bureaux de Poste et 20 nouveaux DAB, en plus de la réhabilitation-reconstruction de 10 autres structures.