L'usine de fabrication de médicaments, à Sidi Abdellah, vient de voir le jour. Insistant sur le respect de son engagement d'investir en Algérie, le groupe pharmaceutique français Sanofi estime avoir relevé le défi et réalisé son projet qui date depuis cinq ans. L'usine de fabrication de médicaments, à Sidi Abdellah, vient de voir le jour, se félicite le président-directeur général de Sanofi Algérie, Pierre Labbé, lors d'une visite au site organisée, hier, pour les journalistes. «L'entrée en production de l'usine est prévue au quatrième trimestre 2016, en conformité avec l'accord du Conseil national de l'investissement (CNI) conclu en février 2011», a-t-il annoncé. Et de souligner que cette usine a été acquise en concession 3x33 ans, après avoir suivi toutes les démarches exigées par les autorités algériennes, selon un schéma juridique rigoureux. «Ce site industriel de 6,6 milliards de dinars, soit 65 millions d'euros au taux de change de 2013, le plus grand en Afrique et au Moyen-Orient, sera mis à exploitation avant la fin du mois de janvier 2017 et nous tiendrons notre engagement, sauf cas de force majeure», a-t-il indiqué. Et de préciser que cette usine est dotée d'une capacité de production de 100 millions d'unités par an sur 100 spécialités pharmaceutiques et un potentiel de distribution de 240 spécialités pharmaceutiques différentes. «L'usine est implantée sur un terrain de 6,6 ha, dont une surface de bâtiments estimée à 3,5, y compris les sites de production, de distribution, de stockage, les utilités et les locaux administratifs», a-t-il expliqué avant de signaler qu'elle sera dédiée à la fabrication de médicaments destinés au marché algérien, en attendant d'aller vers l'exportation dans les trois prochaines années. «A terme, 80% des volumes distribués par Sanofi Algérie seront produits localement (principalement des formes sèches et liquides différentes destinées entre autres pour le diabète et l'hypertension et la gamme des antalgiques. Ces médicaments ne seront plus importés», a encore précisé M. Labbé. Quant à la part du marché du groupe, M. Labbé indique que la société détient 13,5% en volume et en valeur et peut être améliorée avec ce futur site industriel, comme il entend également améliorer la prise en charge des patients algériens à travers des actions concrètes, citant l'accord de partenariat signé avec la direction de la prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans le cadre de la sensibilisation et du dépistage de l'hypertension artérielle, du diabète à travers le déploiement d'une clinique mobile dès le mois de mai 2015, présenté également aux journalistes. Selon les premiers résultats de cette opération qui a concerné deux communes, Alger-Centre et Réghaïa, sur 505 personnes éligibles au dépistage prises en charge dans cette dernière, 67% d'entre elles présentent des complications méconnues, dont la rétinopathie diabétique, le pied diabétique, l'insuffisance rénale et autres. A noter que cette clinique sera, dès le 14 novembre, dans la commune de Staouéli. Les patients diagnostiqués dans le cadre de ce dépistage sont orientés vers des structures de proximité pour un suivi et une prise en charge assurés par des équipes médicales formées, composées de généralistes, spécialistes et éducateurs de santé. «Toutes les données des patients sont enregistrées dans un serveur et elles appartiennent au ministère de la Santé», a tenu à souligner M. Labbé.