L'Algérie compte durcir sa législation pour contrecarrer les projets terroristes et les recrutements d'Algériens par des groupes terroristes étrangers. Un projet de loi amendant le code pénal a été élaboré pour punir toute personne se rendant à l'étranger pour rejoindre ces mouvements. C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, à l'issue de sa visite, jeudi dernier, à l'Institut national de la criminalistique et de la criminologie de la Gendarmerie nationale (INCC-GN). «Ce projet est prêt et sera soumis au secrétariat général du gouvernement», indique-t-il, sans donner plus de précision. Ces derniers mois, les services de sécurité, rappelons-le, ont démantelé plusieurs cellules de recrutement de jeunes pour le compte de groupes terroristes. Plusieurs dizaines d'Algériens ont rejoint, selon des statistiques fournies par des organismes internationaux, les rangs de l'organisation terroriste Daech en Irak et en Syrie. Outre ce texte, Tayeb Louh annonce également la finalisation d'un autre projet de loi régissant l'utilisation de l'analyse ADN. Ce dernier, déclare-t-il, a été soumis au secrétariat général du gouvernement. Saluant le rôle important de l'INCC-GN qui utilise les moyens modernes de recherche et d'investigation dans le domaine de la criminologie, le ministre estime que les réalisations accomplies par l'Institut répondent aux objectifs des réformes profondes engagées au niveau de la justice. A cette occasion, le ministère de la Justice et la Gendarmerie nationale ont convenu de la mise en place d'un groupe de travail pour relier (via intranet) l'Institut à certains juges d'instruction de plusieurs tribunaux d'Alger et ses environs, par l'introduction de la signature et de la certification électroniques, afin de permettre aux magistrats d'obtenir les rapports d'expertise réalisés par l'Institut en temps réel. Un autre groupe de travail, annonce-t-il, sera aussi mis en place pour relier (via intranet) des parquets de certains tribunaux au niveau de la cour de justice d'Alger et les cours de justice avoisinantes et des brigades de la Gendarmerie nationale à travers l'introduction de la signature et de la certification électroniques. Kidnapping de l'enfant Amine Yarichene : Une enquête est ouverte Par ailleurs, le ministre de la Justice annonce l'ouverture d'une enquête préliminaire concernant l'enlèvement de l'enfant Amine Yarichene, âgé de 8 ans. Selon lui, cette enquête connaît une «avancée» et «les investigations menées par la police judiciaire se poursuivent toujours». «L'enquête préliminaire concernant l'affaire de l'enfant Amine se poursuit et tous les moyens scientifiques sont déployés pour parvenir à la vérité», explique-t-il. L'enquête en question, ajoute-t-il, a été ouverte par les services compétents de la Gendarmerie nationale dès l'annonce de la disparition de l'enfant, précisant qu'aucune autre déclaration ne peut être faite avant le retour de l'enfant sain et sauf. A une question sur l'affaire du viol d'une Camerounaise à Oran, Tayeb Louh affirme que la police judiciaire a été instruite d'ouvrir une enquête, qui s'est soldée par l'arrestation de deux personnes. «L'enquête judiciaire est toujours en cours», déclare-t-il.