La résidence universitaire du 24 Avril, implantée à l'intérieur du campus Ferhat Abbas de Sétif, a connu hier matin de graves incidents. L'affrontement entre des travailleurs et des étudiants membres de l'UGEL (Union générale des étudiants libres) s'est soldé par la blessure de deux étudiants qui ont été transférés au CHU. Un agent a eu quant à lui une incapacité de travail de huit jours. Le calme n'est revenu que suite à l'intervention des forces de l'ordre qui ont tout fait pour rétablir l'ordre et calmer des esprits surchauffés. La transformation de la résidence en cité universitaire pour jeunes filles est la goutte qui a fait déborder le vase. Il faut souligner que ces dérapages ne sont pas les premiers en ces lieux. Ce changement n'a pas été au goût des étudiants dont certains se sont retranchés dans les locaux du syndicat précité. Les récalcitrants considèrent à juste titre que la cité en question est un véritable labyrinthe et ne peut, faute d'une sécurité adéquate, recevoir des résidentes. Du côté de l'administration, le son de cloche est tout autre. Le transfert des étudiants vers la résidence d'El Bez est programmé et n'a été contesté, nous dit-on, que par un petit groupe, unique responsable des regrettables débordements. L'UGEL, à travers un communiqué condamnant l'agression d'étudiants et étudiantes, pointe un doigt accusateur vers le directeur de la résidence. Afin d'atténuer la tension et de trouver une solution à ce problème qui a failli à la veille du mois sacré mettre le feu aux poudres, le directeur des œuvres universitaires s'est longuement réuni avec les étudiants contestataires.