La résidence universitaire du 24 Avril, l'une des plus importantes de Sétif, a été, dans la nuit de mardi à mercredi, ébranlée par de graves incidents. La contestation déclenchée à partir du resto, qui n'offre selon les résidents que de piètres prestations, s'est vite propagée et a même occasionné d'énormes dégâts. Ainsi, les étudiants, qui se sont transformés en pyromanes, ont, dans un premier temps, pillé le magasin d'alimentation générale. Les frondeurs ont par la suite saccagé les sièges de leurs représentants. Les documents qui se trouvaient à l'intérieur des locaux ont été brûlés. Le matériel informatique et le mobilier de bureau n'ont pas échappé à la furie des universitaires. Ces derniers s'en sont, en outre, pris au resto central ainsi qu'au foyer et ont investi les locaux de l'Office des publications universitaires (OPU). Plus de 3000 livres « ont pris la clé des champs ». Une partie de ces ouvrages a été retrouvée abîmée et éparpillée dans différents coins du campus. Le siège central de la sécurité intérieure de l'université Ferhat Abbas a été complètement incendié. Ces actes imputés aux étudiants proches du mouvement des archs étaient, d'après la majorité des étudiants de cette résidence conçue initialement pour accueillir 1000 locataires, prévisibles. « Le manque d'hygiène, de sécurité et d'eau empoisonne la vie des étudiants qui vivotent dans des conditions des plus déplorables. Les fréquentes coupures d'électricité accentuent les difficultés des résidents qui s'entassent dans de minuscules chambres », tels sont les propos d'un groupe d'étudiants qui s'est rapproché de nos bureaux. Ceux-ci vont plus loin, mettant à l'index des associations estudiantines qui activent pour le compte de certaines formations politiques. L'on apprend, par ailleurs, que les services de sécurité qui n'ont pu pénétrer à l'intérieur de l'enceinte du campus, et ce, pour des raisons évidentes, ont ouvert une enquête suite à la plainte déposée par l'administration de la résidence.