Sept années de réclusion criminelle ont été infligées, hier, par le tribunal criminel, au nommés C. Mohamed et O.H. Abderrahim, tous deux âgés de 25 ans, pour avoir enlevé une étudiante pensionnaire de la cité universitaire de l'USTO, le 30 juin de l'année dernière pour lui faire subir des sévices sexuels. Un de leur acolyte nommé I. Ghali a été condamné à trois ans de prison ferme alors qu'un autre accusé dans la même affaire a bénéficié d'un acquittement pure et simple. Le représentant du ministère leur a tous réclamé, dans un accablant réquisitoire, vingt années de prison ferme « pour que l'opinion publique sache que la justice frappe et frappera toujours d'une main de fer tous ceux qui entravent la vie paisible des citoyens et notamment de la gent féminine, souvent sans défense devant les hordes d'agresseurs ». Au cours des débats d'ouverture de la première audience de cette session criminelle, les inculpés ont reconnu en partie leurs graves méfaits tout en essayant de se jeter la responsabilité des faits qui se sont déroulés en plein milieu de cette journée d'été (13 h 30), à proximité même de la résidence estudiantine des filles et au vu de plusieurs passants, comme rapporté par l'avocat général. Et c'est justement grâce à l'alerte donnée par ces passants que des éléments de la gendarmerie nationale, en patrouille dans cette partie de la ville, ont pu arrêter un des malfrats qui n'a pas tardé à dénoncer ses complices qui furent à leur tour arrêtés tout de suite après. La victime, âgée d'à peine 22 ans, n'a trouvé aucun inconvénient pour reconnaître formellement ses ravisseurs. Auscultée juste après les faits, les médecins ont décelé chez la victime des traces encore « fraîches » de l'agression sexuelle que ses bourreaux lui ont fait subir. Devant ces actes partiellement reconnus par ses derniers, les avocats de la défense n'ont pu que minimiser les faits en souhaitant l'indulgence du tribunal tout en prenant en considération « les contradictions de la victime » contenues dans l'acte d'accusation, l'âge et la situation précaire que vivent ces jeunes désœuvrés.