La coopération sécuritaire entre la Tunisie et l'Algérie est «très importante». C'est le ministre tunisien de la Défense nationale, Farhat Horchani, qui l'a souligné, hier, en marge des travaux de la 33e session de l'Institut de défense nationale. Pour ce haut responsable tunisien, la sécurité de son pays est indissociable de celle de son voisin de l'ouest, l'Algérie. Le ministre tunisien de la Défense met ainsi fin à la polémique suscitée par la déformation de ses propos sur l'Algérie, en assurant que ce pays est le principal partenaire en matière de lutte contre les groupes terroristes. Farhat Horchani a relevé «la nature transfrontalière et transcontinentale du terrorisme qui exige une coopération avec tous les pays, y compris les Etats-Unis». Il exclut, cependant, toute implantation de base militaire étrangère sur le sol tunisien au nom de la coopération sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme. «La Tunisie n'a pas l'intention de permettre à un quelconque pays d'installer une base ou de mener des opérations militaires sur son territoire sous prétexte de combattre Daech à la frontière de la Tunisie, pays souverain», a-t-il assuré, relevant au passage la nécessité de la mise en place d'un système sécuritaire permettant de faire face aux menaces qui pèsent sur la Tunisie en tenant compte des expériences des pays qui ont souffert du terrorisme.